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Lifestyle - Société

Le « Musée du slip », dernière expérience surréaliste à Bruxelles

Une exposition consacrée aux sous-vêtements de personnalités. Toutes les « pièces » sont accompagnées d'un certificat d'authenticité.
« Tout le monde est égal devant le slip. » Voilà, en forme de boutade, l'idée prônée par l'artiste provocateur belge Jan Bucquoy, héritier du surréalisme, qui relance un musée à Bruxelles consacré aux sous-vêtements de personnalités.
À l'entrée d'une petite galerie du quartier populaire des Marolles, une plaque dorée porte l'inscription officielle « Musée du slip ». Dans la vitrine, des sous-vêtements sont exposés à l'intérieur de cadres. En évidence : un caleçon rayé bleu et blanc attribué au ministre belge des Finances, Didier Reynders. À côté, un string de l'ex-star du porno français Brigitte Lahaie, épinglé sur une affiche de l'un de ses films.
Suivent des sous-vêtements de l'acteur du Grand Bleu Jean-Marc Barr, du présentateur de télévision français Guillaume Durand, du directeur du théâtre parisien du Rond-Point Jean-Michel Ribes, ou encore du complice de l'artiste et agitateur belge Noël Godin, célèbre pour ses jets de tarte à la crème sur des personnalités. « Slip porté par Noël Godin le samedi 18 mars 2006 au Salon du livre de Paris de la Porte de Versailles, lors du septième entartement de Bernard-Henri Lévy », précise une note. Toutes les « pièces » sont accompagnées d'un certificat d'authenticité.
Dans une salle voisine, sont exposés des collages de l'artiste, portraits de personnalités dont il couronne la tête de vrais sous-vêtements. Parmi ceux-ci, le roi des Belges, ou le président français Nicolas Sarkozy affublé d'un slip bleu-blanc-rouge rappelant le bicorne de Napoléon.
Autoproclamé conservateur du musée, Jan Bucquoy, barbu jovial en tee-shirt orange, accueille les invités en leur offrant un verre de bière. Il se félicite de ses nouvelles « acquisitions », dont, outre celle du ministre des Finances, un sous-vêtement de la ministre de la Culture de Belgique francophone, Fadila Laanan. Celle-ci fait irruption dans la galerie à ce moment-là. « C'est beau, hein, j'adore », s'amuse-t-elle.
« Le Musée du slip, c'est une vieille idée, que j'ai lancée il y a 25 ans, et de temps en temps je la reprends », explique Jan Bucquoy. Il avait ouvert de manière éphémère un musée sur ce thème à la fin des années 1980. En demandant des slips à des célébrités, puis en les exposant, l'artiste dit vouloir « promouvoir l'égalité, la fraternité, la liberté ». Car « quand on enlève le slip, l'inégalité disparaît » et tous les hommes et toutes les femmes sont égaux, dit-il. « En même temps, c'est une expérience surréaliste », ajoute-t-il.
Agitateur touche-à-tout, Jan Bucquoy n'en est pas à son coup d'essai. Réalisateur de cinéma, notamment de La vie sexuelle des Belges, il est aussi écrivain ou auteur de bandes dessinées, dont une parodie pornographique de Tintin, qui lui a valu d'être poursuivi par la veuve d'Hergé. Il est également connu en Belgique pour ses interventions provocatrices, comme l'organisation tous les 21 mai d'une tentative de « coup d'État » burlesque contre le Palais Royal à Bruxelles. Le trublion a déjà lancé aussi un Musée itinérant de la frite dans les années 80, ou un Musée de la femme au début des années 90, dans lequel il demandait à des femmes de venir s'exposer.
Avec son « Musée du slip », il dit maintenant avoir des projets en Grande-Bretagne et en France, où une exposition commencera dans une galerie parisienne en novembre. Jan Bucquoy veut aussi demander des sous-vêtements à « toute une liste » de personnalités françaises, dont la femme du chef de l'État, Carla Bruni-Sarkozy.
« Tout le monde est égal devant le slip. » Voilà, en forme de boutade, l'idée prônée par l'artiste provocateur belge Jan Bucquoy, héritier du surréalisme, qui relance un musée à Bruxelles consacré aux sous-vêtements de personnalités.À l'entrée d'une petite galerie du...

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