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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Obama « choqué et outré » par la situation en Iran

Le président américain dément toute ingérence dans les affaires internes de la République islamique et assure que sa politique de la main tendue vis-à-vis de Téhéran reste d'actualité.
Le président Barack Obama a démenti hier toute ingérence américaine en Iran, mais dit que les États-Unis devaient « porter témoignage » du courage du peuple iranien, engageant Téhéran à respecter la volonté du peuple pour obtenir le respect de la communauté internationale.
« Les États-Unis, comme la communauté internationale, sont choqués et outrés par les menaces, les violences et les arrestations de ces derniers jours », a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. Les accusations lancées par le régime iranien, quant à un rôle d'instigateur des manifestations que joueraient les États-Unis, sont « de toute évidence fausses et absurdes », a-t-il dit. « La stratégie usée » de l'Iran visant à se servir de pays tiers comme d'un bouc émissaire « ne fonctionnera plus », a-t-il ajouté. « J'ai clairement dit que les États-Unis respectent la souveraineté de la république islamique d'Iran, et qu'ils ne s'ingèrent nullement dans les affaires iraniennes. Mais nous devons également porter témoignage du courage et de la dignité du peuple iranien, et de la formidable ouverture au sein de la société iranienne », a-t-il affirmé.
M. Obama a toutefois indiqué que sa politique de la main tendue vis-à-vis de Téhéran restait d'actualité. « Nous avons ouvert un chemin par lequel l'Iran peut retrouver la communauté internationale, s'engager et s'inscrire dans les normes internationales », a-t-il dit, ajoutant : « C'est à eux de prendre la décision de s'engager ou non sur cette voie. »
Mais il a admis que les récents développements en Iran n'étaient pas encourageants. « Si le gouvernement cherche le respect de la communauté internationale, il doit respecter les droits universels (de rassemblement et d'expression) et respecter la volonté de son propre peuple. Il doit gouverner par le consentement et non par la coercition », a-t-il poursuivi. Rendant un hommage appuyé aux manifestants qui contestent dans la rue la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, il a affirmé que « ceux qui se battent pour la justice sont toujours du bon côté de l'histoire ». « Je condamne fermement les actions violentes et je m'associe aux Américains dans le deuil pour pleurer chaque vie innocente perdue », a-t-il déclaré. M. Obama a également estimé que la légitimité de la réélection de M. Ahmadinejad posait de « sérieuses questions ».
Son intervention faisait suite aux critiques de plus en plus vives portées par le Parti républicain, qui reproche au président démocrate de manquer de fermeté dans sa réaction face à la crise post-électorale iranienne. « Il s'est montré plus timide et passif que je l'aurais souhaité », déclarait dimanche sur ABC Lindsey Graham, sénateur républicain de Caroline du Sud, qui siège notamment à la commission des Forces armées de la Chambre haute.
Le dossier iranien est particulièrement épineux pour Barack Obama. Souhaitant sortir de trois décennies de méfiance mutuelle et rompant avec la doctrine d'isolement suivie par son prédécesseur, George W. Bush, qui avait classé l'Iran sur son « axe du mal », il a proposé à Téhéran sa main tendue dans les jours qui ont suivi son arrivée à la Maison-Blanche, le 20 janvier. Mais M. Obama reste préoccupé par la poursuite du programme nucléaire iranien que les Occidentaux soupçonnent d'être destiné à des fins militaires, et veille à ce que ses propos ne puissent être instrumentalisés par le pouvoir iranien.
Outre la question iranienne, le président démocrate a évoqué durant cette conférence de presse ses ambitieux projets de réforme du système de santé et de l'énergie. Il s'agit de sa quatrième conférence de presse formelle depuis sa prise de fonctions en janvier et de sa première depuis la fin avril. Mais cette fois-ci, la conférence pourrait marquer un tournant, certains experts annonçant la fin de l'effet « lune de miel » dont il bénéficiait depuis son investiture.
Le président Barack Obama a démenti hier toute ingérence américaine en Iran, mais dit que les États-Unis devaient « porter témoignage » du courage du peuple iranien, engageant Téhéran à respecter la volonté du peuple pour obtenir le respect de la communauté internationale.« Les...

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