« Le temps des diatribes est passé, celui de la réflexion est là », a affirmé hier le ministre de l'Information, Tarek Mitri, après avoir été reçu par le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Élias Audi, Des propos qu'il a repris à l'issue d'une visite au siège patriarcal de Bkerké.
« C'est l'heure de renouer avec les principes de la démocratie et de respecter notre système politique, a précisé le ministre de l'Information. Nous avons traversé des circonstances exceptionnelles, et des compromis exceptionnels ont été concédés, mais il est temps de renouer avec les règles de la démocratie et de la Constitution. C'est le temps de la souplesse et du dialogue, le temps du dialogue sur nos causes nationales, l'unité du Liban et son arabité, la préservation des caractéristiques du Liban, à savoir la diversité, l'ouverture, la modération, le temps d'affirmer que le Liban est une patrie et non pas une arène de confrontations. C'est le temps des discours apaisés qui doivent se substituer aux antagonismes réciproques. »
Et Mitri de noter que la plupart des leaders politiques, majorité en tête, appellent désormais au dialogue et tiennent un discours respectueux de l'adversaire politique, formulant l'espoir que dans les rangs de l'opposition également, ce modèle de discours soit suivi.
M. Mitri a regretté en outre le langage tenu par certains ministres opposants, qui l'ont accusé d'être « employé à Koraytem ».
« Le temps des discours enflammés est passé (...). Nous avons voté pour une majorité, le peuple a renouvelé sa confiance dans la majorité ; il reste qu'il souhaite qu'on s'occupe de sa vie quotidienne. Notre vie politique ne peut être marquée par une continuelle guerre verbale. »
Par ailleurs, Mgr Audi a reçu hier une délégation du Groupe du dialogue islamo-chrétien en Iran.