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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

À Ramallah, Mitchell réaffirme qu’un État palestinien est la seule solution

L'émissaire américain appelle de nouveau à « une reprise et une conclusion rapides des négociations » de paix.
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a réitéré hier en Cisjordanie occupée le soutien américain à la création d'un État palestinien, affirmant que son pays ne « tournera pas le dos » à la quête palestinienne d'indépendance. « Le président des États-Unis et la secrétaire d'État ont clairement énoncé notre politique : la seule solution viable à ce conflit passe par la réalisation des aspirations de deux parties dans deux États », Israël et la Palestine, a-t-il déclaré à Ramallah.
M. Mitchell s'exprimait après un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au lendemain de ses entretiens avec les dirigeants israéliens dans le cadre d'une nouvelle tournée régionale. « Israéliens et Palestiniens ont la responsabilité de respecter leurs obligations prévues par la feuille de route », a-t-il ajouté. Lancée en 2003, la feuille de route est un plan de paix soutenu par la communauté internationale qui prévoit à terme la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël. Ce plan, qui exige notamment dans sa première phase le gel de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés et l'arrêt des violences palestiniennes, est largement resté lettre morte depuis. « Comme l'a dit le président Obama la semaine dernière, l'Amérique ne tournera pas le dos à l'aspiration légitime des Palestiniens à la dignité (...) et à leur propre État », a ajouté M. Mitchell.
Comme il l'avait fait mardi en Israël, l'émissaire américain a de nouveau appelé à « une reprise et une conclusion rapides des négociations » de paix. En novembre 2007, le Premier ministre israélien d'alors Ehud Olmert et M. Abbas avaient relancé sous les auspices des États-Unis les négociations de paix pour parvenir à un accord sur un État palestinien. Mais le gouvernement israélien actuel de droite, dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, résiste aux demandes de l'administration US et du reste de la communauté internationale de geler la colonisation et d'accepter la création d'un État palestinien comme solution au conflit.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a affirmé que M. Abbas avait souligné auprès de M. Mitchell la détermination de l'Autorité palestinienne à continuer à remplir ses propres engagements prévus par la feuille de route, notamment en « arrêtant l'incitation (à la violence), en imposant l'État de droit et en mettant fin à l'anarchie ». « Les Israéliens savent que nous ne sommes pas contre une reprise des négociations du point auquel elles s'étaient arrêtées, mais lorsque Israël refuse le principe de deux États et le gel de la colonisation, il dit non à une reprise des négociations », a-t-il déclaré. M. Erakat a ajouté que les Palestiniens ne seraient pas dupés par d'éventuelles « acrobaties linguistiques » auxquelles se livrerait M. Netanyahu lors de son discours sur sa stratégie de paix, dimanche. « S'il s'agit d'un simple exercice de relations publiques, on en a vu d'autres. »
Après Ramallah, M. Mitchell doit poursuivre sa tournée régionale en se rendant en Égypte, en Syrie et au Liban. Selon les médias, M. Obama doit présenter un plan de paix détaillé pour le conflit israélo-palestinien dans les semaines à venir.
D'autre part, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a pressé hier M. Netanyahu d'accepter l'idée d'un État palestinien avant son discours de dimanche. « Le gouvernement actuel a été formé en prenant l'engagement de respecter les accords conclus par les gouvernements précédents, y compris la feuille de route (...). Si cette solution devait échouer, il y aurait comme seule entité politique s'étendant de la vallée du Jourdain à la Méditerranée : l'État d'Israël. Dans ce cas, si les Palestiniens ont le droit de voter, il ne s'agira plus d'un État juif, mais d'un État binational, et s'ils n'ont pas de droit de vote, il s'agira d'un régime d'apartheid », a affirmé M. Barak à la radio publique. En outre, dans un entretien télévisé diffusé hier soir, le président égyptien Hosni Moubarak a affirmé qu'« Israël acceptera une solution à deux États, car il n'a pas d'autre choix », notant que la relance des négociations était synonyme de « paix et de stabilité pour l'ensemble de la région ».
Enfin, le cabinet israélien de sécurité a averti le Hamas qu'il le tiendrait responsable de toute attaque depuis la bande de Gaza, où le blocus israélien est pour l'instant maintenu. M. Netanyahu a réuni le cabinet de sécurité pour examiner un allègement éventuel du blocus afin de répondre aux pressions en ce sens exercées par l'administration US.
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a réitéré hier en Cisjordanie occupée le soutien américain à la création d'un État palestinien, affirmant que son pays ne « tournera pas le dos » à la quête palestinienne d'indépendance. « Le...

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