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Moyen Orient et Monde - Iran

Sarkozy reçoit aujourd’hui le chef de la diplomatie iranienne

Le candidat conservateur à la présidentielle, Mohsen Rezaï, veut un consortium international d'enrichissement.
Le président français Nicolas Sarkozy recevra aujourd'hui le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki. L'entretien permettra d'aborder en particulier les discussions que les Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie, avec le Haut représentant de l'UE Javier Solana) souhaitent relancer avec l'Iran sur la question de la prolifération nucléaire », a indiqué hier l'Élysée dans un communiqué.
C'est la première fois que Nicolas Sarkozy, qui a à plusieurs reprises indiqué qu'il jugeait « inacceptable » la perspective d'un Iran doté de l'arme nucléaire, reçoit à l'Élysée un responsable iranien de haut rang depuis son élection en mai 2007. Cette rencontre intervient alors que les Six ont récemment proposé à Téhéran de relancer leurs discussions pour obtenir de l'Iran qu'il suspende ses activités d'enrichissement nucléaire.
Le porte-parole du Quai d'Orsay, Éric Chevallier, a souligné hier que Paris et Téhéran étaient d'accord « pour dire qu'il était utile de dialoguer », mais n'a pas voulu dire lequel des deux pays avait pris l'initiative de cette visite. Paris, a-t-il ajouté, maintient sa « demande ferme et réitérée » de voir l'Iran se conformer aux injonctions du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'AIEA, portant notamment sur la suspension de ses activités d'enrichissement d'uranium.
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé qu'il y avait de « bonnes chances » de parvenir à un règlement politique du problème nucléaire iranien, notamment après l'arrivée au pouvoir du président américain Barack Obama.
Par ailleurs, le candidat conservateur à la présidentielle iranienne du 12 juin, Mohsen Rezaï, se dit favorable à la création d'un consortium international d'enrichissement d'uranium en Iran pour régler la crise sur le programme nucléaire iranien. « Nous continuerons l'enrichissement (d'uranium), déclare-t-il dans une interview à l'AFP. Il y aura un consortium sur le sol iranien avec la participation des pays voisins et européens. »
En mai 2008, l'Iran a présenté aux grandes puissances un paquet de propositions pour permettre à la République islamique de poursuivre son programme nucléaire controversé. Le « paquet » proposait la création d'un consortium international d'enrichissement d'uranium et de production de combustible nucléaire, mais le dialogue est rompu depuis septembre. M. Rezaï ajoute qu'il agira avec détermination, en cas de victoire, pour « améliorer la politique étrangère de l'Iran et réduire les tensions avec l'Occident ».
« En politique étrangère, je ne crois ni aux propos aventuristes ni à la passivité », affirme-t-il, critiquant les déclarations antiaméricaines et anti-israéliennes du président sortant, Mahmoud Ahmadinejad. M. Rezaï se dit aussi « optimiste » après l'élection du président américain Barack Obama et affirme qu'il œuvrera « pour une interaction sérieuse avec les États-Unis » car les Occidentaux « ont mis de côté l'idée de renverser la République islamique ».
Le président français Nicolas Sarkozy recevra aujourd'hui le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki. L'entretien permettra d'aborder en particulier les discussions que les Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie, avec le Haut représentant de l'UE Javier Solana) souhaitent relancer avec l'Iran sur la...

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