Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Obama veut remettre les négociations israélo-palestiniennes sur les rails

Le discours du Caire sera « une opportunité pour nous de faire en sorte que les deux parties s'écoutent un peu plus », estime le président américain.
Les États-Unis « vont être capables de remettre sérieusement les négociations (sur une résolution du conflit israélo-palestinien, NDLR) sur les rails », a déclaré Barack Obama lors d'une interview à la radio-télévision britannique BBC diffusée hier. « C'est non seulement dans l'intérêt des Palestiniens d'avoir un État, mais c'est également dans l'intérêt des Israéliens que la situation se stabilise... Et c'est dans l'intérêt des États-Unis que nous ayons deux États vivant côte à côte en paix et en sécurité », a ajouté le président.
Interrogé sur le refus du gouvernement israélien de geler la colonisation, M. Obama a plaidé pour la patience. « La diplomatie, c'est toujours un travail de longue haleine. Les résultats ne viennent jamais rapidement », a-t-il répondu, indiquant appliquer le même principe à l'Iran. Dans une interview accordée lundi à la radio publique américaine NPR, M. Obama avait parlé de la nécessité d'une certaine fermeté envers Israël sur la création d'un État palestinien et la colonisation. « Il y a eu des moments où nous n'avons pas été aussi honnêtes que nous aurions dû l'être (avec Israël) sur le fait que la direction actuelle, la trajectoire actuelle dans cette région est profondément négative, non seulement pour les intérêts israéliens, mais aussi pour les intérêts américains », a déclaré le président.
Côté israélien, le ministre de l'Environnement Gilad Erdan, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré hier que l'État hébreu souhaitait que le président américain respecte les ententes conclues avec lui par son prédécesseur, George Bush, sur la colonisation. « Lorsque le président américain demande le gel de la construction, y compris de jardins d'enfants (dans les colonies), il s'écarte des ententes conclues avec Israël par le président (George W.) Bush », a-t-il affirmé à la radio publique. « En 2004, M. Bush a indiqué dans une lettre que la construction pourrait continuer dans les grands blocs d'implantations en Judée-Samarie (Cisjordanie), et c'est en vertu de ce texte qu'Israël a ensuite évacué une vingtaine de colonies dans la bande de Gaza » en 2005, a-t-il poursuivi. Lundi, Benjamin Netanyahu avait déjà opposé une nouvelle fois une fin de non-recevoir aux demandes insistantes de la nouvelle administration américaine. « Geler la vie ne serait pas raisonnable », a-t-il dit devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, faisant appel sur ce dossier « à la raison et à la logique ».
S'ils irritent Israël, les propos de Barack Obama ont sans doute été appréciés par l'Arabie saoudite où le président américain fera escale mercredi, avant son arrivée au Caire, jeudi, où il doit prononcer un discours de réconciliation promis de longue date aux musulmans. À l'origine de l'Initiative de paix arabe, adoptée en 2002 et relancée en 2007 lors de sommets arabes, Riyad espère que M. Obama, contrairement à George W. Bush, sera disposé à exercer des pressions sur Israël afin d'aboutir à une solution reposant sur la coexistence de deux États, israélien et palestinien. « Obama et son équipe arrivent avec beaucoup de crédibilité », indiquait à l'AFP un conseiller politique du gouvernement saoudien sous le couvert de l'anonymat. « Nous sommes sur la même longueur d'onde », poursuivait-il. Lors de sa visite, M. Obama aura un entretien avec le roi Abdallah.
Évoquant son discours très attendu du Caire, Barack Obama a, par ailleurs, averti qu'un « seul discours ne va pas résoudre tous les problèmes », mais estimé que son déplacement dans les pays musulmans représentait « une opportunité pour nous de faire en sorte que les deux parties s'écoutent un peu plus et, espérons-le, d'apprendre quelque chose ». « Le danger, je pense, c'est quand les États-Unis ou un quelconque pays pensent que nous pouvons simplement imposer ces valeurs à un autre pays, qui a une histoire différente et une culture différente », a encore déclaré le président à la BBC. Mais, a-t-il insisté, « la démocratie, l'État de droit, la liberté d'expression, la liberté de religion ne sont pas simplement des principes occidentaux que l'on doit dicter à ces pays, mais sont plutôt ce que je crois être des principes universels qu'ils peuvent adopter et intégrer à leur identité nationale ». Le président américain, qui sera accompagné d'Hillary Clinton, a assuré qu'il allait « encourager » les pays où il s'apprête à se rendre à promouvoir ces valeurs. « Les États-Unis et le monde occidental doivent apprendre à mieux connaître l'islam ; d'ailleurs, si l'on compte le nombre d'Américains musulmans, on voit que les États-Unis sont l'un des plus grands pays musulmans de la planète », a encore dit le président à la chaîne de télévision française Canal+.
Les États-Unis « vont être capables de remettre sérieusement les négociations (sur une résolution du conflit israélo-palestinien, NDLR) sur les rails », a déclaré Barack Obama lors d'une interview à la radio-télévision britannique BBC diffusée hier. « C'est non seulement...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut