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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Obama consultera Riyad avant son discours du Caire adressé aux musulmans

Le processus de paix et l'Iran seront au centre des discussions entre le président US et le souverain saoudien.
L'impasse dans le processus de paix israélo-palestinien et l'influence grandissante de l'Iran au Moyen-Orient, deux préoccupations qu'ils partagent, seront au centre des entretiens qu'aura mercredi prochain à Riyad Barack Obama avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite.
Il s'agira pour le président américain de procéder aux « derniers réglages » du grand discours très attendu qu'il doit prononcer le lendemain au Caire à l'adresse du monde musulman pour rétablir la confiance de celui-ci dans les États-Unis après les cicatrices laissées par la politique unilatéraliste de son prédécesseur George Bush.
L'étape de Riyad, rajoutée au dernier moment par la Maison-Blanche, traduit la persistance du partenariat privilégié datant des années 1940 entre le royaume wahhabite, qui assure la régularité de l'approvisionnement pétrolier américain, et les États-Unis qui lui procurent leur parapluie militaire.
Washington tient à se prémunir d'une nouvelle flambée des cours du pétrole qui pourrait remettre en cause ses efforts de relance économique tandis que Riyad craint que les ouvertures diplomatiques d'Obama envers l'Iran ne bouleversent les relations régionales à ses dépens.
Les dirigeants saoudiens veulent voir Obama faire preuve de la plus grande fermeté envers le nouveau gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, qui renâcle à accepter la création d'un État palestinien viable, indépendant et souverain.
Ils auront pu être rassurés par les propos qu'il a tenus en recevant Netanyahu, il y a 11 jours, puis jeudi en accueillant le président palestinien Mahmoud Abbas à son tour à la Maison-Blanche. Le président américain a exigé un gel total des activités de colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et a redit son engagement en faveur de la création d'un État palestinien.

Bastion du sunnisme
Selon l'analyste de Dubaï Moustafa Alani, proche des dirigeants saoudiens, ceux-ci ne sont pas prêts à aller au-delà du plan de paix de la Ligue arabe de 2002, qu'ils ont inspiré et qui prévoit la paix avec Israël en échange de son retrait de tous les territoires occupés en 1967 et un règlement équitable de la question des réfugiés de la guerre de 1948.
Outre qu'il se refuse à reprendre à son compte une solution à deux États, Netanyahu a exclu de rendre la partie orientale de Jérusalem, d'abandonner les principales colonies juives de Cisjordanie, d'accepter le « droit au retour » des réfugiés de 1948 en Israël et de rendre le Golan à la Syrie.
Aux yeux des dirigeants saoudiens, l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix israélo-palestinien a facilité les efforts de l'Iran pour accroître son influence régionale au-delà du Hezbollah et toucher les groupes islamistes sunnites locaux, comme le Hamas palestinien.
Le royaume wahhabite, qui se considère comme le bastion du sunnisme, majoritaire dans le monde arabe, craint que tout arrangement entre les États-Unis et l'Iran donne son mot à dire à la République islamiste dans les questions politiques et sécuritaires régionales.
Mais sans stratégie claire pour contrer les ambitions hégémoniques iraniennes, les dirigeants saoudiens ne peuvent que s'en remettre aux États-Unis pour mettre un coup d'arrêt au programme nucléaire de Téhéran, que les Occidentaux considèrent comme ayant des objectifs militaires.
« Les Saoudiens sont dans une situation difficile. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent. D'un côté, ils veulent que les États-Unis poursuivent leur politique d'endiguement de l'Iran. Mais, en même temps, ils ne veulent pas d'escalade pouvant aller jusqu'à un conflit armé », note l'analyste Rochdi Younsi.
L'impasse dans le processus de paix israélo-palestinien et l'influence grandissante de l'Iran au Moyen-Orient, deux préoccupations qu'ils partagent, seront au centre des entretiens qu'aura mercredi prochain à Riyad Barack Obama avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite.Il s'agira pour le président américain de procéder aux « derniers...

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