Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Pyongyang menace de mesures de « légitime défense »

Pyongyang assure avoir testé un 6e missile, alors que des images satellites montrent une intense activité sur un site et que Washington annonce qu'il ne renforcera pas sa présence militaire en Corée du Sud.
La Corée du Nord a menacé hier de prendre des mesures de « légitime défense » en cas de sanctions de l'ONU après son essai nucléaire de lundi, les États-Unis annonçant qu'ils n'avaient pas l'intention de renforcer leur présence militaire en Corée du Sud.
« Si le Conseil de sécurité de l'ONU nous provoque, de nouvelles mesures de légitime défense seront inévitables », a lancé le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué cité par l'agence KCNA. Pyongyang a annoncé avoir effectué lundi un nouvel essai nucléaire, condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU et menacé mercredi d'attaquer la Corée du Sud après sa décision de se joindre à l'initiative de sécurité contre la prolifération (PSI). Dans une nouvelle manifestation de défi à l'égard de la communauté internationale, Pyongyang, après avoir tiré cinq missiles à courte portée en début de semaine, a lancé hier un 6e engin, depuis sa côte est de la mer du Japon. Par ailleurs, des photos prises par satellite ont révélé des mouvements de véhicules sur un site de missiles en Corée du Nord, laissant penser que Pyongyang se préparait à lancer un engin balistique à longue portée, selon deux responsables américains de la Défense.
Les menaces d'hier interviennent sur fond de décision des sept puissances chargées du dossier nord-coréen à l'ONU de poursuivre leurs discussions pour s'entendre sur une résolution qui devrait contenir des sanctions à l'égard de Pyongyang. « Tout acte hostile du Conseil de sécurité de l'ONU équivaudra à une rupture de l'armistice », a ajouté le ministère nord-coréen, faisant allusion à l'armistice de 1953 qui a mis fin à la guerre de Corée (1950-1953), et auquel Pyongyang a assuré mercredi n'être plus lié. « Le monde verra bientôt comment notre armée et notre peuple se soulèvent face à l'oppression et au despotisme du Conseil de sécurité et font respecter leur dignité et leur indépendance », a encore averti le Nord. Pyongyang réagissait à la décision de Séoul de se joindre à l'Initiative PSI lancée par les États-Unis en 2003, qui prévoit des manœuvres militaires et autorise l'arraisonnement en haute mer de navires soupçonnés de transporter du matériel nucléaire et autres armes de destruction massive.
Le Nord a souligné que son essai de lundi était le
2 054e dans le monde et que la grande majorité de ces essais avait été réalisée par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Toutefois, sur la base des données qu'ils ont recueillies, les États-Unis ne sont pas en mesure d'affirmer avec certitude que la Corée du Nord a bien mené un essai nucléaire lundi, a indiqué hier un responsable américain.
Hier également, les États-Unis ont dit ne pas avoir constaté de mouvements de troupes en Corée du Nord et ne pas avoir l'intention d'accroître les effectifs de leurs forces armées en Corée du Sud. « Je ne suis pas au courant de mouvements de troupes en Corée du Nord, tout du moins qui sortent de l'ordinaire », et « je ne pense pas que nous ayons besoin de renforcer notre présence militaire dans le Sud », où sont basés quelque 28 000 soldats américains, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.
Jeudi, les diplomates du Japon et de Corée du Sud, et les cinq membres permanents du Conseil dotés du droit de veto (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) se sont réunis pour tenter de s'entendre sur une résolution qui condamnera « dans les termes les plus forts » l'essai nucléaire nord-coréen de lundi. Des bateaux de pêche chinois ont commencé à quitter une zone maritime sensible en mer Jaune, à la frontière intercoréenne, où des accrochages navals meurtriers s'étaient produits en 1999 et 2002.
La Corée du Nord a menacé hier de prendre des mesures de « légitime défense » en cas de sanctions de l'ONU après son essai nucléaire de lundi, les États-Unis annonçant qu'ils n'avaient pas l'intention de renforcer leur présence militaire en Corée du Sud.« Si le Conseil de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut