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Économie - Liban - Rapport

Plus de 70 % des logiciels au Liban sont piratés

Dans son rapport annuel sur le piratage de logiciels dans le monde, la Business Software Alliance (BSA), une association regroupant les plus grandes compagnies mondiales de l'informatique, a classé le Liban à la 36e place parmi 115 pays du monde, et au 5e rang parmi 16 pays de la région, en termes de taux de piratage. Celui-ci a atteint 74 % en 2008 contre 73 % un an plus tôt, indiquant une légère dégradation de la situation relative au respect du droit de propriété intellectuelle au Liban. Par rapport à 1999, date à laquelle le taux de logiciels piratés avait atteint un pic de 93 %, le Liban a toutefois nettement évolué. En effet, après le vote il y a 10 ans par le Parlement d'une loi relative à la propriété intellectuelle, le taux de piratage a plongé jusqu'à atteindre 75 % en 2004, avant de tomber de nouveau à 73 % et de se stabiliser à ce niveau pendant trois années consécutives (de 2005 à 2007). Le rapport, cité par le Lebanon This Week de la Byblos Bank, salue d'ailleurs les efforts déployés par les autorités pour lutter contre le piratage, soulignant à cet égard les multiples arrestations de pirates au cours des dernières années et la destruction de 150 000 CD et DVD piratés en janvier 2007. La BSA déplore toutefois le nombre limité d'enquêteurs sur le terrain et l'incompétence de certains qui, selon le rapport, ne possèdent aucune connaissance informatique. L'association regrette également l'absence de cours pour l'enseignement des lois relatives à la propriété intellectuelle dans le cursus universitaire des diverses facultés libanaises de droit. Selon le rapport, ces obstacles majeurs minimisent la portée de la campagne antipiratage menée par le gouvernement, en coordination avec la BSA. Ils expliquent en tout cas le renversement de la tendance baissière, amorcée en 1999. Il convient d'ailleurs de préciser que malgré l'amélioration de la situation au Liban au cours de la dernière décennie, le pays demeure beaucoup plus exposé au phénomène de piratage que d'autres pays de la planète. D'ailleurs, le taux qui lui a été attribué par la BSA (74 %) est supérieur aux moyennes mondiale, régionale et arabe, qui s'élèvent respectivement à 41 %, 64 % et 66 %. Le pays est également arrivé au 6e rang parmi 25 pays à revenu moyen supérieur (PRMS) inclus dans l'étude.
Au-delà du positionnement du Liban, les pertes encourues par le Trésor dues à l'activité de piratage se sont élevées en 2008 à 49 millions de dollars, estime le rapport, contre 44 millions de dollars en 2007, 39 millions de dollars en 2006, et 26 millions de dollars en 2004. Cela indique une croissance de 88,5 % des pertes résultant de cette activité illégale en moins de cinq ans - des pertes qui représentent désormais un manque à gagner conséquent pour le Trésor.
Enfin, sur le plan mondial, le taux des logiciels piratés a augmenté de 38 % en 2007 à 41 % l'an dernier, tandis que les pertes encaissées par les compagnies ont été évaluées à près de 53 milliards de dollars en 2008. Au niveau régional, Israël est arrivé en tête du classement, avec un taux de piratage de 32 %, suivi des Émirats arabes unis (36 %) et du Qatar (51 %).
Dans son rapport annuel sur le piratage de logiciels dans le monde, la Business Software Alliance (BSA), une association regroupant les plus grandes compagnies mondiales de l'informatique, a classé le Liban à la 36e place parmi 115 pays du monde, et au 5e rang parmi 16 pays de la région, en termes de taux de piratage. Celui-ci a atteint 74 % en 2008 contre 73 % un an plus tôt, indiquant une légère dégradation de la situation relative au respect du droit de propriété intellectuelle au Liban. Par rapport à 1999, date à laquelle le taux de logiciels piratés avait atteint un pic de 93 %, le Liban a toutefois nettement évolué. En effet, après le vote il y a 10 ans par le Parlement d'une loi relative à la...
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