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Sport

Le testament de Gerets

Éric Gerets a confirmé hier, dans une interview à France Football, qu'il entraînerait le club saoudien d'al-Hilal la saison prochaine. Quasiment inconnu à son arrivée à Marseille en octobre 2007, le Belge repart auréolé d'une réputation de technicien rigoureux et d'homme attachant. Mais son bilan est-il si bon ?
Quand il débarque à l'Olympique de Marseille en octobre 2007, Éric Gerets est un inconnu pour le grand public et un ancien grand défenseur des années 80 pour les plus érudits. Vingt mois plus tard, tout le monde sait qu'il est surtout un grand entraîneur et un mec sympa. L'annonce de son départ a été vécue comme un drame par les supporteurs marseillais et comme une déception par les autres (presse, adversaires...). En presque deux saisons, le Belge s'est taillé une réputation flatteuse. À tel point que certains se demandaient comment l'OM allait s'en sortir sans lui. Pour les rassurer, il est bon de regarder son parcours par l'autre bout de la lorgnette. On y découvre que le passage d'Éric Gerets à Marseille a aussi un côté sombre.
Jusqu'à aujourd'hui, Éric Gerets a dirigé 96 matches de l'OM. Il a remporté 46 victoires (48 %). En 60 rencontres, son prédécesseur, Albert Emon, avait un taux de réussite de presque 47 %. À titre de comparaison, Laurent Blanc a gagné 56 % de ses matches avec Bordeaux en deux saisons. Ces chiffres ont permis à Éric Gerets d'accomplir une remontée spectaculaire l'an dernier et d'accrocher encore le podium cette saison. Mais il ne va sans doute pas décrocher le titre de champion de France, son objectif.
S'il est parvenu à faire de son OM une machine régulière en championnat, Éric Gerets s'est totalement planté dans les compétitions à éliminations directes. Il a connu quelques couacs retentissants comme l'élimination lamentable face à Carquefou, une équipe de CFA2 (8e de finale de la Coupe de France 2008). En Coupe de la Ligue, ce fut décevant. En Ligue des champions, l'OM n'a jamais franchi la phase de poules subissant même un mémorable 0-4 au stade Vélodrome contre Liverpool en 2007. À chaque fois reversé en Coupe de l'UEFA, le club marseillais s'est fait sortir en huitième (Zenith Saint-Pétersbourg en 2008) puis en quart de finale (Donetsk en 2009). Avec Éric Gerets, l'OM n'a jamais réussi un exploit (si ce n'est sa victoire à Liverpool pour son tout premier match sur le banc).
Alors certes, le Belge a remis l'OM dans le droit chemin en offrant l'image d'un homme agréable et d'un technicien amoureux du beau jeu, mais ses résultats sont finalement mitigés. Enfin, son départ confirme sa réputation de mercenaire. Avant l'OM, Gerets ne s'était jamais attardé plus de deux ans dans un club. Son choix purement financier de rejoindre l'Arabie saoudite écorne son image. Pas assez toutefois pour qu'il laisse un mauvais souvenir à Marseille. Mais un goût amer sans doute...
Éric Gerets a confirmé hier, dans une interview à France Football, qu'il entraînerait le club saoudien d'al-Hilal la saison prochaine. Quasiment inconnu à son arrivée à Marseille en octobre 2007, le Belge repart auréolé d'une réputation de technicien rigoureux et d'homme attachant. Mais son bilan est-il si bon ? Quand il débarque à l'Olympique de Marseille en octobre 2007, Éric Gerets est un inconnu pour le grand public et un ancien grand défenseur des années 80 pour les plus érudits. Vingt mois plus tard, tout le monde sait qu'il est surtout un grand entraîneur et un mec sympa. L'annonce de son départ a été vécue comme un drame par les supporteurs marseillais et comme une déception...
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