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Moyen Orient et Monde - Kosovo

Accueil enthousiaste pour Joe Biden à Pristina

Le vice-président américain invite les autorités à construire une société véritablement multiethnique.
Il est prioritaire pour les États-Unis de voir le Kosovo indépendant réussir, a souligné hier à Pristina le vice-président américain, Joe Biden. « La réussite d'un Kosovo indépendant est une priorité de notre administration et de notre pays », a déclaré M. Biden lors d'un discours devant le Parlement kosovar fréquemment interrompu par les ovations des députés. « Votre indépendance est irréversible », a-t-il également déclaré, estimant que cette indépendance, proclamée le 17 février 2008, constituait « la seule option viable pour la stabilité de la région ». M. Biden fut, en tant que sénateur, un influent partisan de l'indépendance du Kosovo.
Le vice-président américain a également appelé les autorités kosovares à se mobiliser pour raffermir les institutions du nouvel État, faire face aux défis économiques et renforcer l'État de droit, ainsi qu'une société multiethnique au Kosovo. « Le gouvernement (kosovar) a enregistré des progrès considérables au cours de la première année (suivant l'indépendance). Mais l'élément capital demeure l'édification d'une société réellement multiethnique », avait souligné un peu auparavant M. Biden, après s'être vu remettre la plus haute distinction kosovare, la médaille de la Liberté.
Dans le même esprit, M. Biden a profité de sa visite au monastère orthodoxe de Decani, dans le sud-ouest du Kosovo, pour rendre hommage aux religieux de l'endroit qui avaient accueilli dans leurs murs des réfugiés albanais fuyant les forces serbes lors du conflit du Kosovo, en 1999. « Le père (Sava) et ses frères avaient reçu des réfugiés dans leur église. C'est l'esprit qui, j'espère, deviendra caractéristique pour ce territoire dans les décennies à venir », a déclaré le vice-président américain.
La minorité serbe du Kosovo, quelque 100 000 personnes sur une population totale estimée à deux millions d'habitants, refuse de reconnaître l'indépendance du Kosovo et vit à part, principalement dans le nord du Kosovo et ailleurs dans des enclaves, ignorant les autorités de Pristina. La tension ou l'indifférence dans le meilleur des cas restent grandes entre Serbes et Albanais du Kosovo.
Un millier de Serbes ont précisément manifesté hier, sans incident, à Kosovska Mitrovica, dans le nord du Kosovo, pour protester contre la visite de M. Biden. Un drapeau américain a été brûlé. « L'Amérique n'est pas notre amie », a déclaré à l'occasion l'un des responsables serbes du nord du Kosovo, Radovan Nicic, pour lequel les Serbes du Kosovo doivent « défendre leurs intérêts ailleurs », sous-entendu auprès de la Russie, qui ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo, et non pas « auprès de l'Occident et de l'Union européenne », dont 22 des 27 pays l'ont reconnue.
M. Biden a reçu à son arrivée hier matin à Pristina un accueil très chaleureux et des foules importantes s'étaient massées le long des artères menant le convoi présidentiel vers le Parlement kosovar. M. Biden est le plus important dignitaire des États-Unis à se rendre au Kosovo depuis la proclamation d'indépendance. Cette visite de M. Biden au Kosovo est la troisième et dernière étape de la tournée du vice-président américain dans les Balkans. Il était mardi en Bosnie et mercredi en Serbie, prenant acte devant les responsables serbes du refus de Belgrade de reconnaître l'indépendance du Kosovo, mais déclarant que la Serbie et les États-Unis pouvaient néanmoins progresser dans leurs relations bilatérales. La Serbie considère le Kosovo comme sa province méridionale.
M. Biden devait rendre visite hier soir aux soldats américains de la base de Bondsteel, avant de quitter le Kosovo aujourd'hui.
Il est prioritaire pour les États-Unis de voir le Kosovo indépendant réussir, a souligné hier à Pristina le vice-président américain, Joe Biden. « La réussite d'un Kosovo indépendant est une priorité de notre administration et de notre pays », a déclaré M. Biden lors d'un discours...

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