Parti de Djakarta, l'appareil de l'armée de l'air transportait 11 membres d'équipage et une centaine de passagers, des soldats et des membres de leurs familles, dont 14 enfants, à destination de la province de Papouasie, à l'extrême est de l'archipel indonésien. Il s'est écrasé alors qu'il était en phase d'atterrissage, pour une escale, sur une base militaire proche de la ville de Magetan, à l'est de Yogyakarta. Avant le choc, l'avion a « heurté plusieurs maisons puis a rebondi sur le sol », a indiqué un témoin, tandis que d'autres assurent avoir entendu un bruit d'explosion lorsqu'il était encore en vol. Ses débris ont été disséminés sur plusieurs dizaines de mètres au milieu de rizières et de champs, a constaté un correspondant de l'AFP. Une roue de l'avion s'est même encastrée dans le mur d'une maison.
Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, a convoqué le ministre de la Défense, Juwono Sudarsono, et le chef d'état-major de l'armée, Djoko Santoso, quelques heures après ce nouvel accident aérien. « Les raisons du crash sont en train d'être examinées. Nous ne pouvons dire s'il est dû à la météo, un problème de moteur ou une erreur humaine », a déclaré M. Yudhoyono. De son côté, le ministre de la Défense a reconnu que le budget de maintenance des armées était insuffisant pour maintenir en bon état la flotte d'avions. « Idéalement, il devrait atteindre 20 à 25 % du budget militaire total, mais il n'est actuellement que de 10 % », a-t-il déclaré.
Cet accident est le second à affecter des Hercules de l'armée de l'air en 15 jours. Le 10 mai, un appareil avait connu des problèmes de train d'atterrissage sur un aéroport de Papouasie, blessant une personne. Un mois plus tôt, le 6 avril, 24 militaires avaient été tués lorsque leur avion d'entraînement, un Fokker 27, s'était écrasé sur une base aérienne de l'île de Java. L'Indonésie est extrêmement dépendante des liaisons aériennes pour relier ses quelque 6 000 îles habitées, dont certaines sont couvertes de montagnes et de forêts. En raison du nombre élevé d'accidents, l'Union européenne avait placé en juillet 2007 sur sa « liste noire » l'ensemble des 51 compagnies aériennes indonésiennes, leur interdisant de poser leurs avions dans les 27 pays de l'UE.