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Sport - Formule 1

Monaco, circuit de commissaires

Plus que sur aucun autre circuit de formule 1, les commissaires de piste assument un rôle crucial et exigeant lors du Grand Prix de Monaco, sur un tracé sinueux parcourant les rues de la principauté.
Comme ce circuit n'offre quasiment aucun espace de dégagement en cas d'accident, ces 650 bénévoles venus de tous les horizons de la vie civile y sont deux fois plus nombreux qu'ailleurs.
De jeudi à dimanche, de 08h00 à 18h00 chaque jour, dans un bruit extrême et souvent dans la chaleur, ils officieront au fil des essais et des courses de F1, GP2, formule Renault et Porsche Mobil Supercup.
Ils doivent respecter un mot d'ordre : ne jamais tourner le dos à la course, donc ne jamais quitter la piste des yeux.
Un mois avant le Grand Prix, tous passent un week-end à répéter les gestes qui sauvent et qui évacuent de la piste une F1 accidentée.
Depuis deux ans, une reproduction exacte d'une F1, unique au monde, sert de cobaye à tous les commissaires.
Placée sur l'esplanade de l'héliport face à la mer, elle peut brûler toute la journée. Fabriquée en alliage, son gris métallisé scintille toujours, et ses autocollants, pour faire plus vrai que vrai, ne noircissent pas.
Deux jours durant, ces commissaires simulent, répètent, acquièrent des réflexes.

Pas d'autographe
Ici, ils pratiquent un massage cardiaque, soulèvent un pilote avec son siège extractible, le placent dans un matelas de décompression. Là, ils « grutent » une F1 désarticulée ou l'évacuent sur un cric.
Le but : sortir la voiture au plus vite afin de ne pas avoir à arrêter la course.
Une F1 fume, un pilote vissé au baquet. En une seconde, un binôme de commissaires casqués comme des pompiers saute par-dessus la glissière de sécurité, vérifie qu'une F1 n'est pas en train de débouler et sprinte un extincteur de 20 kg à la main. La chaleur les repousse. L'appréhension, parfois encore plus. Devant eux, un collègue ralentit la course avec un drapeau jaune.
Sous l'œil du commandant Norbert Fassiaux des pompiers de Monaco, ils tournent autour de la voiture, vont au cœur de l'incendie sous l'aileron arrière et répètent l'intervention.
« Une fumée ne veut pas dire feu. Souvent, il s'agit d'un corps gras se consumant. Si la fumée est blanche, c'est le cas. Si elle est grise, c'est le début d'un incendie. Noire, c'est l'incendie, les flammes », explique Norbert Fassieux, qui s'apprête à vivre son vingt-septième Grand Prix.
De tous les horizons professionnels et de tous âges, ces 650 commissaires, dont une cinquantaine de novices, viennent surtout de la région azuréenne, d'Angleterre, de Belgique et d'Italie.
Les étrangers doivent obligatoirement parler français afin de se comprendre immédiatement en cas d'intervention.
Excepté jeudi et vendredi, ils ne sont pas autorisés à demander d'autographe aux pilotes de F1. En poste, l'alcool, rester assis, fumer, prendre une photo sont interdits. « Et comme toutes les caméras sont braquées sur nous, notre tenue vestimentaire doit être irréprochable, chaussures impeccables, combinaison fermée, casque propre », dit Thierry Palmero, chef de poste à Sainte-Dévote.
En échange de leur bénévolat, une entrée bien située par jour leur est offerte.
Plus que sur aucun autre circuit de formule 1, les commissaires de piste assument un rôle crucial et exigeant lors du Grand Prix de Monaco, sur un tracé sinueux parcourant les rues de la principauté.Comme ce circuit n'offre quasiment aucun espace de dégagement en cas d'accident, ces 650 bénévoles venus de tous les horizons de la vie civile y...

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