À deux journées de la fin, l'OL a perdu le titre de champion qu'il détenait depuis 2002. Il compte sept points de retard sur Bordeaux, leader, et quatre sur Marseille, deuxième.
Il a cependant profité du week-end pour affermir son emprise sur la troisième place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions avec la défaite du Paris-Saint-Germain, quatrième et relégué à quatre points.
L'OL savoure aussi le tour joué à l'OM, freiné dans la quête d'un titre de champion de France. Ce match avait été lancé dans le courant de la semaine par des échanges de petites phrases débutés par Pape Diouf, le patron de l'OM. Après la victoire 3-1 au Vélodrome, Jean-Michel Aulas ne s'est pas gêné de répondre à son rival : « Pape Diouf a dit des choses désagréables. Il a eu le tort de dire ces choses. De celles qu'on dit quand on n'a rien gagné pendant longtemps. Ces remarques m'ont énervé. » « Moi, je me mets à la place de Pape Diouf qui laisse passer un titre chez lui et je le plains. Moi, j'ai eu la chance d'en gagner, a insisté le président lyonnais. Même si nous n'avions pas été en Coupe d'Europe, la saison n'aurait pas été complètement gâchée. Mais quand on mange du caviar tous les jours, le pâté de grive est plus difficile à apprécier », a-t-il conclu.
Pas de regrets
Avec sept points d'avance sur Toulouse, cinquième, Lyon est assuré de disputer au pire l'Europa League. Il peut valider dès la prochaine journée, avec la réception de Caen, sa 10e participation consécutive à la prestigieuse et lucrative Ligue des champions.
Dans ce cas, le club sept fois champion de France bouclerait sa 11e année consécutive sur le podium de la Ligue 1.
L'OL a tiré le meilleur profit de son stage à Évian la semaine dernière. Il vient de remporter deux succès de rang pour briser une spirale négative entamée avec la cinglante défaite 5-2 à Barcelone en Ligue des champions en mars.
« L'équipe s'est remobilisée, s'est redéfinie un objectif après l'après Barcelone qui a été difficile », a souligné l'entraîneur Claude Puel.
« Nous nous sommes réconciliés avec nous-mêmes », résume Sidney Govou, l'attaquant lyonnais, revenu mercredi contre Nantes (3-0) après quatre mois d'absence.
« Nous n'étions pas favoris, mais nous avons su inverser les pronostics en allant chercher une victoire qui va compter. »
Pour Ederson, l'importance de la victoire à Marseille n'est pas seulement comptable.
« Nous nous en servirons à l'avenir car nous avons eu l'intelligence pour tuer le match. C'est un résultat intéressant pour la confiance. L'OL a montré qu'il était une grande équipe », a dit le Brésilien.
« Il ne faut pas avoir de regrets », a commenté Sidney Govou.
« Si Bordeaux et Marseille sont devant après 36 journées, ce n'est pas un hasard comme cela ne l'était pas pour nous. Simplement, nous n'avons pas eu le niveau au moment où il le fallait. »