« Il n'est pas acceptable qu'il se produise au Kesrouan la même chose qu'à Jbeil », a notamment déclaré M. Geagea, dans une allusion aux pressions qui ont été exercées à Jbeil par le Hezbollah sur certains candidats loyalistes indépendants afin qu'ils s'abstiennent de s'allier à M. Souhaid. « Suivant quelle logique Farès Souhaid est-il laissé seul dans la bataille, s'est interrogé le leader des FL. Pour quelle raison cherche-t-on à l'isoler ? Quelles sont les raisons de l'attaque dont le Amid Carlos Eddé est la cible au Kesrouan ? Existe-t-il au Liban des politiciens plus intègres que Farès Souhaid et Carlos Eddé ? Existe-t-il au Liban des politiciens dont les prises de position sont aussi claires que celles de Souhaid et du Amid Eddé ? L'autre camp (le 8 Mars) cherche à isoler les candidats qui ont une position politique claire. D'autres cherchent à mettre à l'écart ces candidats. »
M. Geagea a, d'autre part, qualifié d'excellentes ses relations avec la plupart des candidats indépendants loyalistes, citant notamment sur ce plan Michel Moawad, Boutros Harb, Farès Souhaid, Nassib Lahoud, Salah Honein et Edmond Gharios. Il a d'autre part qualifié de « normale » sa relation avec Mansour Ghanem el-Bone.
Sur un autre plan, M. Geagea a souligné que le problème du choix du candidat pour le siège arménien-catholique de Beyrouth 1 (le candidat FL Richard Kouyoumdjian ou le député haririen, candidat du Hentchag, Serge Ter Sarkissian) est en voie de règlement. Il a indiqué à ce sujet que les contacts en vue de régler cette question sont entrepris avec le Hentchag et le Ramgavar. Le leader des FL a précisé que ces deux partis arméniens bénéficient d'un millier de voix à Achrafieh, « alors que les FL représentent la principale force électorale dans cette circonscription, avec un capital de près de 5 000 voix ». « Le Ramgavar et le Hentchag bénéficient de 1 000 à 1 200 voix et ils ont obtenu un siège avec le ministre Jean Oghassabian. Les FL qui ont un capital de 5 000 voix n'ont-elles donc pas droit à un siège », s'est interrogé M. Geagea.
Interrogé, d'autre part, sur la bataille électorale au Kesrouan, M. Geagea a souligné qu'il ne posait de veto contre aucun candidat. Il a déclaré à ce sujet : « Nous étudions la meilleure formule (liste électorale) pour remporter la bataille (au Kesrouan). Mais nous prenons aussi en considération un autre facteur. Nous prônons en effet un projet politique déterminé et nous avons une vision précise du Liban. Nous devons donc tenir compte de tous ces paramètres afin de conclure les alliances électorales les plus efficaces tout en demeurant cohérents avec nos idées politiques. »