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Moyen Orient et Monde - Défense

En dépit des tensions, la Russie se dit prête à poursuivre le rapprochement avec l’OTAN

Moscou n'exclut pas l'existence d'un « complot » monté par des proches de l'administration Bush contre la politique d'Obama au sein de l'Alliance.
L'ambassadeur russe auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine, a affirmé hier que Moscou était prêt à continuer sur la voie d'un rétablissement des relations avec l'Alliance en dépit des tensions de ces derniers jours. Ripostant à l'expulsion de deux diplomates russes auprès de l'OTAN, Moscou avait retiré mercredi leur accréditation à deux Canadiens travaillant pour l'Alliance. Le début de manœuvres militaires coordonnées par l'OTAN en Géorgie a également contribué à un durcissement du ton. Mais M. Rogozine estime que ces incidents pourraient être des tentatives de sabotage de la politique de réchauffement initiée par le président américain, Barack Obama. « Une nouvelle équipe est désormais en train de se former aux États-Unis, mais il reste des personnes nommées par l'ancienne administration (Bush). Nous admettons qu'il soit possible que certains complotent contre Obama dans le camp euro-atlantique », a-t-il dit lors d'un entretien en visioconférence avec des journalistes à Moscou. « Il est temps de mettre un terme définitif à cette histoire et de rétablir nos relations aussi vite que possible », a-t-il dit. « Nous continuerons sur la voie d'un rétablissement de nos relations. »
L'OTAN avait gelé ses contacts avec Moscou à la suite du bref conflit armé qui a opposé la Russie et la Géorgie en août dernier pour le contrôle de la région séparatiste d'Ossétie du Sud. Des discussions formelles ont repris le 29 avril, le jour où l'OTAN informait Moscou qu'elle expulsait deux diplomates russes. Conséquence immédiate, la première réunion ministérielle depuis l'été dernier qui devait se tenir ce mois-ci a été torpillée, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov décidant de repousser son voyage à Bruxelles. « Nous ne pensons pas que l'OTAN soit un partenaire perdu », a toutefois souligné M. Rogozine.
Le général James Mattis, commandant suprême chargé de l'évolution de l'OTAN, s'est lui aussi laissé aller à des propos conciliants, estimant que la lutte contre le terrorisme était susceptible de rapprocher l'Alliance et la Russie. « À court terme (Moscou) nous posera des problèmes », mais « à long terme, nous avons plus de raisons d'être optimistes que pessimistes » pour les liens OTAN-Russie, a-t-il déclaré à la presse. Parmi « les raisons d'être optimistes sur le long terme », il a cité deux facteurs : « la démographie négative de la Russie, dont la population baisse depuis des années », ce qui est une source de faiblesse, et « la menace commune du terrorisme » à laquelle, comme l'Ouest, elle est confrontée. « Nous luttons contre l'ennemi en Afghanistan, ce qui correspond aux objectifs de la Russie et je crois que nous finirons par sortir de cette période difficile et que nous travaillerons ensemble, sur la base d'un intérêt mutuel. »
Lavrov s'est entretenu jeudi à Washington avec Obama et sa secrétaire d'État, Hillary Clinton, qui a minimisé les tensions avec Moscou. Le président américain devrait effectuer en juillet sa première visite en Russie. À l'issue de ses entretiens, le ministre russe a espéré que les « obstacles artificiels » à la reprise du travail du conseil OTAN-Russie seraient levés « dans un avenir très proche ». « Nous n'avons jamais dit qu'il n'y aurait pas de réunion ministérielle. Nous avons parlé de notre désir de la repousser à une date qui conviendra mieux », a souligné M. Rogozine.
L'ambassadeur russe auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine, a affirmé hier que Moscou était prêt à continuer sur la voie d'un rétablissement des relations avec l'Alliance en dépit des tensions de ces derniers jours. Ripostant à l'expulsion de deux diplomates russes auprès de l'OTAN, Moscou avait retiré mercredi leur...

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