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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

El-Baradei est « optimiste » concernant le dossier iranien

Le chef de l'AIEA estime que deux décennies de pressions sur Pyongyang n'avaient mené à rien.
Le chef de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) Mohammad el-Baradei s'est déclaré hier « très optimiste » face aux efforts pour résoudre le dossier nucléaire iranien, après les gestes récents d'ouverture de Téhéran et de Washington. « Je suis extrêmement content du changement de politique des États-Unis, qui abandonnent la confrontation pour le dialogue et le respect mutuel », a déclaré à la presse M. el-Baradei, actuellement à Pékin pour une conférence internationale sur l'énergie nucléaire. « J'ai dit à mes collègues iraniens qu'il devait y avoir réciprocité et qu'ils devaient tendre la main et ce que nous avons entendu de l'Iran est également assez différent, il y a un ton beaucoup plus modéré », a-t-il dit. « Je suis très optimiste sur cette approche tout à fait nouvelle et j'espère qu'elle marchera », a ajouté le directeur général de l'AIEA.
L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a toutefois appelé les États-Unis à « transcrire leurs propos en véritables actions ». Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré pour sa part, hier, « accueillir positivement » la nouvelle politique américaine envers l'Iran, se disant également dans l'attente de « changements concrets ».
Mohammad el-Baradei a suggéré à l'Iran des voies pour confirmer ce qu'il considère comme des avancées, notamment la mise en place de mesures pour permettre les inspections demandées par l'AIEA. « L'idée est avant tout de (nous) rendre confiants dans le fait que leurs buts sont exclusivement pacifiques », a-t-il insisté.
L'Iran a annoncé la semaine dernière qu'il présenterait une nouvelle offre censée concurrencer celle que lui ont faite les grandes puissances pour obtenir la suspension de son programme nucléaire controversé. Le programme nucléaire iranien se poursuit malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont trois assorties de sanctions. Le chef de l'AIEA a par ailleurs estimé que deux décennies de pressions sur Pyongyang n'avaient mené à rien. Il a jugé que, depuis 1992, les efforts internationaux pour convaincre Pyongyang d'abandonner ses ambitions nucléaires constituaient « une succession de revers ». « Nous avons évidemment fait beaucoup d'erreurs de gestion sur cette question et (...) les récents développements ont représenté un nouveau revers », a-t-il déclaré à la presse. La semaine dernière, la Corée du Nord, mécontente d'un texte de l'ONU condamnant son tir de fusée du 5 avril, a annoncé son retrait des discussions internationales sur sa dénucléarisation et la reprise de ses activités nucléaires. Dans la foulée, les inspecteurs de l'AIEA ont quitté le pays. Pour le directeur général de l'AIEA, le texte du Conseil de sécurité condamnant la Corée du Nord a été une mauvaise décision. « Ce n'est pas en montrant ses muscles et en allant forcément au Conseil de sécurité qu'on résoudra ces questions, mais seulement en essayant de s'attaquer à la racine des problèmes et en s'engageant dans un dialogue direct », a-t-il dit. Malgré tout, il s'est déclaré « optimiste sur l'approche » (des discussions à six. « L'approche consiste à éviter la confrontation et à essayer de trouver un terrain d'entente pour travailler ensemble », a-t-il souligné. « Nous allons peut-être traverser une période de confrontation (...), mais j'espère qu'elle sera courte et que les discussions à six reprendront et que l'AIEA pourra retourner » en Corée du Nord, a poursuivi M. el-Baradei.

Le chef de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) Mohammad el-Baradei s'est déclaré hier « très optimiste » face aux efforts pour résoudre le dossier nucléaire iranien, après les gestes récents d'ouverture de Téhéran et de Washington. « Je suis extrêmement content...

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