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Moyen Orient et Monde - Irak

L’armée US resterait à Mossoul plus longtemps que prévu

Les troupes américaines pourraient rester dans la ville irakienne de Mossoul, bastion d'el-Qaëda, au-delà de leur date prévue de départ le 30 juin si le gouvernement irakien le leur demande, a indiqué hier le commandant des forces américaines dans la province. Selon un accord de sécurité conclu fin 2008 entre Washington et Bagdad, les troupes américaines sont censées se retirer des zones urbaines le 30 juin 2009, avant de quitter définitivement le pays d'ici à fin 2011. « Si le gouvernement irakien veut que nous restions, nous resterons », a déclaré lors d'une téléconférence le colonel Gary Volesky, commandant des troupes américaines dans la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale. « Nous sommes en train de mener avec nos homologues irakiens une évaluation des perspectives en matière de sécurité à Mossoul », et « en fonction de cette évaluation, une décision sera prise », a-t-il expliqué.
D'autre part, le gouvernement irakien a assuré hier qu'il continuerait à payer les milices des Sahwa, ces anciens insurgés reconvertis dans la lutte contre el-Qaëda, et qu'il leur fournirait à terme un emploi dans le secteur public. « Le gouvernement est déterminé à payer en temps voulu les salaires de tous les membres des Sahwa », a déclaré Ali al-Dabbagh, porte-parole du gouvernement irakien. « Décision a été prise de transférer 80 % des membres des Sahwa sur des emplois dans les ministères et des institutions publiques et 20 % dans les services de sécurité », a rappelé M. Dabbagh, sans préciser le calendrier de ce transfert.
Apparues en septembre 2006 à l'initiative des tribus sunnites encouragées par l'armée américaine, ces milices - souvent composées d'anciens insurgés sunnites - ont joué un rôle-clé dans l'affaiblissement du réseau el-Qaëda et la baisse des violences. L'armée américaine a remis le 2 avril aux autorités irakiennes le contrôle des 92 000 miliciens des Sahwa. La méfiance réciproque entre les Sahwa et le gouvernement, majoritairement chiite a ravivé les craintes que certains miliciens retournent dans les rangs de l'insurrection. En visite hier à Paris, le vice-président irakien Adel Abdel Mahdi a justifié l'arrestation récente de dizaines de membres des Sahwa accusés de comploter pour lancer des attaques en Irak. « Parfois on ne peut pas distinguer le vrai du faux Sahwa. Le Sahwa prétendu, ce sont les groupes qui attendent un moment propice pour attaquer », a-t-il dit. « C'est pourquoi il y a eu des arrestations ici et là, une fois qu'on a découvert leurs alliances avec d'autres groupes terroristes », a poursuivi Adel Abdel Mahdi, un chiite. « Sans les Sahwa, cela aurait été très difficile de chasser el-Qaëda » d'al-Anbar, province à l'ouest de Bagdad, a toutefois reconnu le vice-président.
Les troupes américaines pourraient rester dans la ville irakienne de Mossoul, bastion d'el-Qaëda, au-delà de leur date prévue de départ le 30 juin si le gouvernement irakien le leur demande, a indiqué hier le commandant des forces américaines dans la province. Selon un accord de sécurité conclu fin 2008 entre Washington et...

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