À Athènes et au Pirée, les engins, composés de petites cartouches de gaz, étaient reliés à un mécanisme à retardement et la police avait été avertie de la présence des engins par des appels téléphoniques à son service d'urgence ainsi qu'à une chaîne de télévision et à un journal athénien. Dans l'église d'Aghia Triada du Pirée, le détonateur de l'engin a explosé, provoquant des dégâts mineurs. La police avait bouclé les deux bâtiments situés, l'un dans le centre du Pirée et l'autre dans le quartier touristique athénien de Plaka, pour procéder à des fouilles. À Salonique, la police a découvert deux engins incendiaires près de l'autel de l'église Aghios Dimitrios, datant du VIIe siècle, et dans une nef de la basilique d'Aghia Sophia, reconstruite au début du XXe siècle sur des fondations du Ve siècle. Ces deux mini-attentats déjoués ont coïncidé avec la visite du ministre adjoint de l'Intérieur, Christos Markoyannakis, et le directeur de la police grecque, Vassilis Tsiatouras. « L'action des anarchistes est un problème et un enjeu auxquels il faut faire face et la police est en train de se réorganiser et développe de nouvelles actions pour lutter contre ce phénomène », a déclaré à la presse M. Markoyannakis. Les attentats à la cartouche de gaz, très fréquents en Grèce, sont imputés par la police à une frange radicalisée de la jeunesse grecque, reprenant des modes opératoires coutumiers à la mouvance anarchiste active dans le pays depuis des années et qui compterait de 2 000 à 3 000 personnes. Ils sont souvent revendiqués par des groupuscules plus ou moins éphémères, mais n'avaient jamais visé jusqu'à présent les lieux de culte, dans un pays où l'Église orthodoxe et l'État ne sont pas séparés. Les actes de violence contestataire et les attentats se sont multipliés en Grèce depuis la mort en décembre dernier d'un adolescent, tué lors d'une bavure policière dans le quartier d'Exarchia, au centre de la capitale.
Moyen Orient et Monde - Sécurité
Les églises grecques visées pour la première fois par des groupes anarchistes
OLJ / le 11 avril 2009 à 23h49
À Athènes et au Pirée, les engins, composés de petites cartouches de gaz, étaient reliés à un mécanisme à retardement et la police avait été avertie de la présence des engins par des appels téléphoniques à son service d'urgence ainsi qu'à une chaîne de télévision et à un journal athénien. Dans l'église d'Aghia Triada du Pirée, le détonateur de l'engin a explosé, provoquant des dégâts mineurs. La police avait bouclé les deux bâtiments situés, l'un dans le centre du Pirée et l'autre dans le quartier touristique athénien de Plaka, pour procéder à des fouilles. À Salonique, la police a découvert deux engins incendiaires près de l'autel de l'église Aghios Dimitrios, datant du VIIe siècle, et dans une nef de la basilique d'Aghia Sophia, reconstruite au début du XXe siècle sur des fondations du Ve siècle. Ces deux mini-attentats déjoués ont coïncidé avec la visite du ministre adjoint de l'Intérieur, Christos Markoyannakis, et le directeur de la police grecque, Vassilis Tsiatouras. « L'action des anarchistes est un problème et un enjeu auxquels il faut faire face et la police est en train de se réorganiser et développe de nouvelles actions pour lutter contre ce phénomène », a déclaré à la presse M. Markoyannakis. Les attentats à la cartouche de gaz, très fréquents en Grèce, sont imputés par la police à une frange radicalisée de la jeunesse grecque, reprenant des modes opératoires coutumiers à la mouvance anarchiste active dans le pays depuis des années et qui compterait de 2 000 à 3 000 personnes. Ils sont souvent revendiqués par des groupuscules plus ou moins éphémères, mais n'avaient jamais visé jusqu'à présent les lieux de culte, dans un pays où l'Église orthodoxe et l'État ne sont pas séparés. Les actes de violence contestataire et les attentats se sont multipliés en Grèce depuis la mort en décembre dernier d'un adolescent, tué lors d'une bavure policière dans le quartier d'Exarchia, au centre de la capitale.
commentaires (0)
Commenter