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Économie - États-Unis

La résistance de la consommation apporte un peu de réconfort

Deuxième mois de hausse des dépenses de consommation des ménages, alors que l'indice d'inflation PCE reste stable à 0,3% en février par rapport à janvier.
La hausse des dépenses de consommation des ménages en février suscite l'espoir d'une stabilisation à moyen terme de cette composante-clé de l'économie américaine et vient s'ajouter à d'autres nouvelles de conjoncture perçues comme encourageantes.
Selon les chiffres publiés vendredi par le département du Commerce, la consommation des ménages a augmenté en février pour le deuxième mois de suite, après avoir baissé pendant tout le second semestre 2008. Conformément aux attentes des analystes, elle a progressé de 0,2 % par rapport au mois précédent, après une hausse de 1,0 % en janvier (chiffre révisé en hausse de 0,4 point).
Même si en termes réels (déduction faite de l'inflation), les dépenses des ménages ont baissé de 0,2 % par rapport à janvier, le rapport du ministère a été accueilli plutôt favorablement par les analystes, qui font remarquer la révision en forte hausse du chiffre de janvier.
En temps normal, la consommation des ménages assure environ les deux tiers de la croissance des États-Unis. Sa chute dans la seconde moitié de l'année écoulée a fait perdre 2,75 points de croissance au pays au troisième trimestre, et 2,99 points au dernier trimestre.
« Malgré les pertes d'emplois et de revenus, les dépenses de consommation se maintiennent de manière étonnamment bonne », note l'économiste indépendant Joel Naroff.
Les ménages ont augmenté leurs dépenses alors que leur revenu disponible (après impôts et prélèvements sociaux) a reculé de 0,1 %.
Le rapport du ministère est « très bon malgré la baisse des revenus », estime M. Naroff, et il « s'ajoute à la liste grandissante des indicateurs laissant percevoir une baisse d'intensité de la récession ».
Autre indicateur publié vendredi, l'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'université du Michigan reste très faible mais est remonté à 57,3 points en mars après un fort recul en février. Mercredi, l'annonce d'une hausse des commandes de biens durables en février, la première après sept mois de baisse, et d'un rebond marqué des ventes de logements neufs avait déjà alimenté l'idée que l'économie américaine avait peut-être touché son point le plus bas.
La semaine précédente, c'était la reprise des mises en chantier de logements et des permis de construire accordés, après sept mois de baisse, qui avait envoyé un petit signal d'espoir.
Parallèlement, l'inflation aux États-Unis, mesurée en fonction de l'évolution des dépenses de consommation, a atteint 0,3 % en février par rapport à janvier, comme le mois précédent, selon l'indice PCE qui sert de référence à la politique monétaire de la Réserve fédérale. Hors alimentation et énergie, l'indice a augmenté de 0,2 %, soit autant que le mois précédent, a indiqué vendredi le département du Commerce.
En glissement annuel, cette mesure de l'inflation - distincte de l'indice des prix à la consommation - a accéléré en février, à 1,0 %, contre 0,8 % en janvier. C'est sa première remontée depuis le mois de juillet, quand la hausse des prix avait atteint un pic à 4,5 %.
L'inflation de base (hors alimentation et énergie) a augmenté de 1,8 % sur un an, après avoir gagné 1,7 % en janvier, marquant sa première accélération depuis le mois d'août.
La question du niveau de l'inflation fait l'objet de débats byzantins au sein du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Banque centrale. Si elle n'a pas officiellement d'objectif de hausse des prix, celle-ci semble privilégier pour l'instant une inflation PCE qui serait comprise entre 1,7 % et 2,0 % en glissement annuel.
À l'issue de sa réunion des 17 et 18 mars, le Comité avait indiqué « voir quelques risques d'un maintien de l'inflation au-dessous des niveaux les plus à même de générer de la croissance et la stabilité des prix sur le long terme ».
Deux de ces membres ont exprimé ces jours-ci des opinions divergentes sur le sujet.
Mercredi, la présidente de la Banque de réserve fédérale de San Francisco, Janet Yellen, a estimé que l'inflation de base aux États-Unis pourrait « rester inférieure à 1 % pendant plusieurs années ».
Au contraire, son collègue Jeffrey Lacker, président de la Banque de réserve fédérale de Richmond, a jugé jeudi qu'il n'était « pas prématuré de s'inquiéter du comportement de l'inflation lorsque la récession sera terminée et que la reprise aura commencé ».
La hausse des dépenses de consommation des ménages en février suscite l'espoir d'une stabilisation à moyen terme de cette composante-clé de l'économie américaine et vient s'ajouter à d'autres nouvelles de conjoncture perçues comme encourageantes.Selon les chiffres publiés vendredi par le département du...

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