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Moyen Orient et Monde - Chine

Une centaine de moines tibétains interpellés après une attaque contre des policiers à Rabgya 

Ces dernières semaines, les autorités ont renforcé la sécurité au Tibet par crainte de débordements à l'occasion du 50e anniversaire de l'insurrection de mars 1959.
Une centaine de moines tibétains ont été interpellés dans une ville à forte population tibétaine du nord-ouest de la Chine après l'attaque d'un poste de police, a rapporté hier l'agence Chine nouvelle. Ces incidents sont les premiers d'une telle ampleur intervenus cette année dans les régions tibétaines de l'ouest de la Chine. Ils surviennent deux semaines après le 50e anniversaire, le 10 mars, d'une rébellion tibétaine réprimée par la Chine - au cours de laquelle le dalaï-lama s'était enfui en exil - dans un contexte de forte tension au Tibet et dans les provinces voisines, où Pékin a tout fait pour empêcher des commémorations.
« La police a arrêté six personnes ayant participé à l'attaque. 89 se sont rendues, a indiqué Chine nouvelle. Sur les 95 personnes (interpellées), toutes sauf deux sont des moines du monastère de Rabgya », ville où s'est produite l'attaque, dans les montagnes du Qinghai, a précisé l'agence. Toujours selon l'agence, plusieurs centaines de personnes, dont une centaine de moines, ont participé à cette émeute. Des manifestants ont attaqué des policiers et des responsables officiels, en blessant certains légèrement. Contacté par l'AFP, un policier de Rabgya n'a pas souhaité commenter l'information et aucun de ses collègues n'était joignable.
La plupart des manifestants s'étaient dispersés samedi après-midi, tandis qu'une trentaine, restés sur place, ont quitté les lieux hier matin, a précisé Chine nouvelle, citant les autorités locales. Selon Chine nouvelle, les manifestants ont réagi à des « rumeurs » sur la disparition d'un homme interrogé vendredi pour avoir « appelé à "l'indépendance du Tibet" ». Toujours selon l'agence officielle, cet homme portant le nom tibétain de Zhaxi Sangwu s'est échappé samedi d'un poste de police de Rabgya avant de disparaître. Une habitante de Rabgya a entendu dire que l'homme arrêté était un moine, a-t-elle indiqué à l'AFP sous le couvert de l'anonymat. « J'ai entendu dire que des moines et d'autres personnes se sont rassemblés devant le poste de police après le suicide du moine qui s'est jeté dans le fleuve », a-t-elle déclaré. Cette habitante a également fait état d'une importante présence militaire dimanche dans la ville. « Je ne suis pas sortie hier ni aujourd'hui car on m'a déconseillé de le faire », a-t-elle encore témoigné.
Pour le 50e anniversaire de l'insurrection de mars 1959, la sécurité a été largement renforcée ces dernières semaines, selon des témoins, au Tibet et dans les zones avoisinantes peuplées de minorités tibétaines, régions de facto interdites à la presse étrangère. Hier, le panchen-lama, seconde figure spirituelle du Tibet après le dalaï-lama, mais désigné par Pékin, a de nouveau appelé le peuple tibétain à soutenir le Parti communiste chinois. « Tous les moines et les nonnes devraient faire preuve de patriotisme, respecter la loi et les commandements, et étudier attentivement l'essence du bouddhisme », a-t-il déclaré, selon Chine nouvelle.
Une centaine de moines tibétains ont été interpellés dans une ville à forte population tibétaine du nord-ouest de la Chine après l'attaque d'un poste de police, a rapporté hier l'agence Chine nouvelle. Ces incidents sont les premiers d'une telle ampleur intervenus cette année dans les régions tibétaines de...

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