Au Liban, des rassemblements d'enfants sont organisés à l'échelle locale par des municipalités ou des écoles, qui invitent parents et habitants du quartier à rejoindre leurs troupes. Défiliban propose également à des artistes de différents horizons d'apporter leur soutien. Il s'agit d'abord pour les pacifistes en herbe d'exprimer leur aspiration à la paix par le biais de la poésie - un concours sera par ailleurs organisé au mois de mai à l'occasion du Festival de la jeunesse libanaise.
Une nouveauté, cette année : à la pratique de la poésie s'ajoute celle du slam, que les organisateurs jugent plus accessible aux enfants. Le slam est une forme d'expression scénique née aux États-Unis, il y a une vingtaine d'années, et qui consiste à réciter ou chanter des textes personnels, textes qui ne sont pas destinés à être jugés ou comparés, mais simplement appréciés. Les jeunes Tambour devraient donc, cette année, participer avec moins d'appréhension à des rassemblements où ils pourront jouer avec les mots sans devoir obéir aux règles de la poésie traditionnelle.
Les Tambour pour la paix sont nés en 1999 suite à la résolution 53/25 des Nations unies, qui déclare les années 2001-2010 « Décennie internationale de la promotion d'une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du monde ». Leur action, initiée par la Maison internationale de la poésie d'Arthur Haulot en Belgique, n'est officiellement dirigée contre aucune personne, ni État : elle a pour simple ambition d'éveiller les enfants à la nécessité de s'exprimer et d'agir pour lutter contre les ravages de la violence dans le monde.