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Moyen Orient et Monde - Crise politique

Le Parlement koweïtien dissous, élections anticipées dans deux mois

Le prince héritier, cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah, serait nommé Premier ministre.
L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, a dissout par décret hier le Parlement pour la seconde fois en moins d'un an après un nouveau bras de fer entre le gouvernement et la Chambre, selon l'agence officielle KUNA. Le souverain de cet émirat pétrolier du Golfe a également appelé à la tenue d'élections anticipées dans deux mois, à la mi-mai.
L'émir avait accepté lundi la démission du gouvernement de son neveu, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Sabah, et lui avait demandé d'expédier les affaires courantes. Le gouvernement a démissionné après une dispute avec des élus. Le chef du gouvernement était sous la menace d'un interrogatoire au Parlement, cinq députés islamistes l'accusant de mauvaise gestion, de violation de la Constitution et de manque de prudence dans la politique économique, outre des détournements de fonds publics.
Depuis 1999, le Parlement, qui compte 50 élus, a été dissous à trois reprises, la dernière en mars 2008, et des élections organisées. Mardi, plusieurs députés ont laissé entendre que l'émir allait suspendre le Parlement pour deux ans en raison de l'actuelle crise. L'annonce d'une dissolution de la Chambre est intervenue après une réunion hier de la famille régnante des al-Sabah, qui a décidé cette mesure ainsi que la nomination d'un nouveau Premier ministre, selon des élus. Le prince héritier, cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah, un demi-frère de l'émir, va devenir Premier ministre après le scrutin législatif, a précisé à l'AFP un parlementaire.
Le Koweït a été frappé par une série de crises politiques au cours des dernières années, comme il a été touché de plein fouet par la crise économique mondiale et la chute des cours du brut. Les marchandages politiques sont considérés comme l'une des raisons qui empêchent le pays de lancer de grands projets et de moderniser son économie malgré d'énormes revenus pétroliers. L'émirat dispose de quelque 300 milliards de dollars de surplus investis essentiellement aux États-Unis et en Europe. En décembre, le Koweït avait, sous la pression des députés, annulé un mégacontrat de partenariat de 7,5 milliards de dollars avec la firme américaine Dow Chemical, après que des élus eurent remis en cause sa faisabilité. Dimanche, le Premier ministre a annoncé que son gouvernement renonçait à une nouvelle raffinerie de pétrole pour 15 milliards de dollars et d'une capacité de production de 630 000 barils/jour, un projet dénoncé par des députés. Un plan de relance économique soutenu par le gouvernement pour aider les compagnies d'investissement et des banques locales en difficulté a été bloqué à la Chambre pendant six semaines en raison d'une opposition parlementaire.
Bien que le Parlement dispose de larges prérogatives législatives et de contrôle sur le gouvernement, il ne peut pas voter de motion de censure contre le gouvernement, mais uniquement contre des ministres pris individuellement. Depuis que le Koweït a choisi le système parlementaire en 1962, le Parlement a été suspendu deux fois en raison de conflits entre des élus et l'Exécutif : la première, en 1976, avait duré cinq ans, et la seconde, décidée en 1986, six ans.
L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, a dissout par décret hier le Parlement pour la seconde fois en moins d'un an après un nouveau bras de fer entre le gouvernement et la Chambre, selon l'agence officielle KUNA. Le souverain de cet émirat pétrolier du Golfe a également appelé à la tenue d'élections...

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