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Moyen Orient et Monde - Dans la presse

Une veuve syrienne condamnée au fouet en Arabie saoudite

Par E.S.
Après le feu vert du grand mufti Abdelaziz al-Cheikh au mariage des fillettes prépubères, après la légitimation, par cheikh Saleh al-Luhaidan, ancienne plus haute autorité judiciaire, de l'assassinat des propriétaires de chaînes satellites diffusant des programmes « immoraux », les ultraconservateurs saoudiens prouvent une nouvelle fois que le ridicule ne tue pas. L'auteur de l'aberration du moins. Car, en ce qui concerne la victime, gamine de 8 ans ou producteur télé, le doute est permis...
Début mars, une Syrienne est venue s'ajouter au tableau de chasse de la police des mœurs saoudienne. Khamissa a été condamnée à 40 coups de fouet et quatre mois de prison pour avoir reçu chez elle deux jeunes hommes n'appartenant pas à sa famille directe. Détail : Khamissa est une veuve de 75 ans.
Au royaume de la ségrégation des sexes, les deux jeunes hommes, également condamnés au fouet et à la prison, auraient-ils succombé à la tentation de la veuve en noir ? Que nenni, se défendent les jeunes « coupables » qui ont assuré, selon Le Figaro qui rapporte cette histoire, s'être contentés de livrer des courses à la vieille dame. L'un des deux « coupables » serait en outre le neveu du défunt mari de Khamissa. Pas suffisant pour la police à barbe et en robe, qui a embarqué tout ce beau monde. Aujourd'hui, Khamissa ne peut échapper à sa condamnation que si elle parvient à prouver qu'elle a été la nourrice de Fahd, l'un des deux jeunes. Ce qui permettrait à Khamissa d'être considérée comme la mère de Fahd, et par là même, d'échapper aux conséquences violentes d'une interprétation obtuse de la charia.
Qualifiée d'absurde par de nombreux Saoudiens, cette nouvelle affaire intervient quelques semaines après l'annonce, par le roi saoudien, de réformes se voulant libérales. Réformes qui avaient notamment mené à la mise à l'écart de responsables radicaux, à commencer par le chef de la police des mœurs. Les « mutawaa » chercheraient-ils à se venger du roi Abdallah en s'attaquant à une veuve syrienne ? L'on appréciera le courage...
Après le feu vert du grand mufti Abdelaziz al-Cheikh au mariage des fillettes prépubères, après la légitimation, par cheikh Saleh al-Luhaidan, ancienne plus haute autorité judiciaire, de l'assassinat des propriétaires de chaînes satellites diffusant des programmes « immoraux », les ultraconservateurs saoudiens...

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