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Moyen Orient et Monde - Madagascar

Ravalomanana refuse de partir, mais évoque un référendum

Retranché dans son palais, le président malgache Marc Ravalomanana a affirmé hier qu'il ne démissionnerait « jamais », mais a envisagé d'organiser un référendum pour sortir de la crise l'opposant à Andry Rajoelina.
Escorté par des civils armés, le chef de l'État a fait une brève sortie pour participer, avec son épouse, à un culte religieux organisé près de son palais, situé à une dizaine de kilomètres du centre d'Antananarivo et protégé par ses partisans. À cette occasion, il a affirmé être « serein ». Le sourire forcé du président et ses traits tirés pendant les prières ont fait place à un regain de combativité lors de son discours à ses fidèles. « Je ne vous laisserai pas seuls dans cette situation. C'est le moment ou jamais de montrer à tout le monde qu'on est encore là et qu'on est prêt à se battre jusqu'au bout », leur a-t-il dit.
Au centre de la capitale contrôlée par les partisans de l'opposition, Andry Rajoelina, protégé par des militaires, a participé lui aussi à un culte religieux. Réunis sur la place du 13-Mai, haut lieu des rassemblements de l'opposition, environ 3 000 fidèles vêtus de blanc ont prié pour la « fin des ténèbres » et « le retour de la lumière » à Madagascar. Entouré des membres de son « gouvernement », le jeune maire destitué de la capitale, à qui l'armée a apporté son soutien de facto, a très brièvement pris la parole : « Ce que nous voulons mettre en place, nous allons l'exprimer uniquement en prières aujourd'hui. » Le chef de l'opposition a ensuite quitté les lieux et ses partisans se sont dispersés dans le calme.
Samedi, M. Rajoelina a proclamé qu'il « commandait » l'armée et qu'il « dirigeait » désormais le pays à la tête d'une « haute autorité de transition » censée organiser des élections « libres et équitables » d'ici à deux ans. Cette instance, nommée par l'opposition pour remplacer le gouvernement, s'est en outre emparée de la primature désertée. La présidence et le gouvernement ont répliqué que le pouvoir était toujours entre les mains de M. Ravalomanana.
Face à la détérioration de la situation, une « réunion d'urgence » du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a été convoquée pour ce matin afin d'examiner la situation dans l'île.
Retranché dans son palais, le président malgache Marc Ravalomanana a affirmé hier qu'il ne démissionnerait « jamais », mais a envisagé d'organiser un référendum pour sortir de la crise l'opposant à Andry Rajoelina.Escorté par des civils armés, le chef de l'État a fait une brève...

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