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Netanyahu relance l'option d'un cabinet élargi avec Livni

Le Premier ministre israélien pressenti, Benjamin Netanyahu, a ravivé l'espoir d'un cabinet élargi en menant des discussions secrètes avec sa rivale Tzipi Livni, leader du parti centriste Kadima, selon des responsables politiques et les médias.

Tous deux ont récemment multiplié leurs contacts par téléphone et se sont rencontrés pendant plus de quatre heures mercredi soir au domicile de Mme Livni à Tel-Aviv.

"Netanyahu et Livni se sont rencontrés en secret mercredi pour de nouveaux entretiens et examiner si le Kadima pourrait rejoindre un gouvernement d'union nationale emmené par le Likoud", le parti de droite de M. Netanyahu, a affirmé à l'AFP un responsable politique sous couvert de l'anonymat.

Selon les médias israéliens, les deux dirigeants ont évoqué la possibilité d'une rotation au pouvoir prévoyant que M. Netanyahu dirige le gouvernement pendant au moins trois ans et que Mme Livni le remplace pour le restant de la législature qui doit avoir une durée totale de quatre ans et huit mois.

M. Netanyahu et Mme Livni devaient en principe se retrouver dimanche pour discuter des bases et modalités de fonctionnement d'un cabinet élargi d'union nationale.

Des équipes de négociateurs dirigées par les députés Tzahi Hanegbi côté Kadima et Guidéon Saar côté Likoud doivent en outre garder le contact.

"Mais le chemin à parcourir est encore très long (...) Les deux parties pensent que les chances de succès sont ténues", écrit Yédiot Aharonot, principal quotidien du pays.

Les discussions achoppent pour l'heure surtout sur la façon d'aborder le règlement du conflit israélo-palestinien.

Mme Livni, chef de la diplomatie, entend poursuivre les négociations avec l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, lancées dans la foulée de la conférence internationale d'Annapolis en novembre 2007.

Elle préconise d'évacuer des dizaines de milliers de colons juifs de Cisjordanie pour les regrouper dans des blocs d'implantations, et exige en conséquence que le prochain programme gouvernemental stipule la nécessité de créer un État palestinien aux côtés d'Israël.

M. Netanyahu rejette la création d'un État palestinien et préfère parler de "paix économique", qui prévoit selon lui une amélioration des conditions de vie des Palestiniens en Cisjordanie.

Le ministre travailliste des Affaires sociales Yitzhak Herzog a estimé dimanche devant des journalistes qu'"un cabinet élargi était préférable", sans pour autant vouloir y participer.

À l'issue des législatives anticipées du 10 février, le Kadima a obtenu 28 mandats de députés, contre 27 au Likoud, mais M. Netanyahu peut compter sur une majorité d'au moins 61 députés sur 120 au Parlement grâce au soutien des formations religieuses et d'extrême droite.

M. Netanyahu s'est dit favorable à un large cabinet d'union nationale capable de faire face à la crise économique et aux menaces que font planer l'Iran, les mouvements palestinien Hamas et libanais Hezbollah.

En relançant ses négociations avec le Kadima, M. Netanyahu risque de remettre en question les ententes verbales déjà conclues avec ses alliés naturels des partis religieux et d'extrême droite.

"Que cela se termine par un mariage ou par une rupture avec ses partenaires de droite, Netanyahu en sortira gagnant", estime le quotidien Haaretz.

M. Netanyahu devait avoir des discussions dimanche avec des représentants du Judaïsme unifié de la Torah (5 élus), du parti Israël Beiténou d'Avigdor Lieberman (15 sièges), et du Foyer juif (3 élus).


Tous deux ont récemment multiplié leurs contacts par téléphone et se sont rencontrés pendant plus de quatre heures mercredi soir au domicile de Mme Livni à Tel-Aviv.
"Netanyahu et Livni se sont rencontrés en secret mercredi pour de nouveaux entretiens et examiner si le Kadima pourrait rejoindre un gouvernement d'union nationale...