Un groupe de joyeux compères composé de Hani Alaili donc à la guitare, Élie Farah (voix de «Blues Shouter», guitare et harmonica), Abdo Sadek (voix et clavier), Julio Eid (basse), Ghassan Sakr (percussions) et, last bat not least, Issa Goraieb (saxo).
Un band qui, pour interpréter également des standards du jazz et du rythm'blues, n'en donne pas moins - on l'aura compris! - la prépondérance au blues.
Cette musique qu'ils aiment et dont ils nappent tout leur répertoire, ils l'ont jouée au théâtre Monnot, au cours d'une soirée offerte gracieusement au profit de la Ligue latine pour ses projets caritatifs.
Un concert qui alliait donc à la fois fibres musicale et caritative. Et qui, de reprises de Every Day I Have the Blues de BB King à celles de Boom Boom de John Lee Hoocker, en passant par des titres immortels d'Albert Collins, de Howlin Wolf ou de Ray Charles, a offert près de deux heures de morceaux de bravoure et d'improvisations piquées de notes d'humour.
Ce soir-là on a vu, parmi l'auditoire, des personnes que l'on pourrait, à juste titre, considérer « bleues » en matière de blues battre le tempo des mains, des pieds, dodeliner de la tête, ou même se déchaîner presque aux rythmes du fameux Unchain My Heart.
Certes, la salle du Monnot n'est pas l'endroit idéal pour ce genre de musique puissante, syncopée et conviviale, et le public, malgré les nombreuses sollicitations du Band leader, est resté quelque peu timide. Mais, à voir les sourires épanouis à la sortie du concert, on se dit que le Real Deal Blues Band a, une fois de plus, témoigné que «le blues est une musique entraînante, accessible, qui s'adresse au cœur». Mission accomplie monsieur Alaili, votre band a, on le présume, converti plus d'un au cours de cette soirée!
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