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Liban - Éclairage

Les détentes interarabes suscitent des craintes au sein de l’opposition

Le président de la République, Michel Sleiman, examine à l'heure actuelle la possibilité de prendre une initiative déterminée sur la scène locale de nature à sortir le pays de la stagnation et des tiraillements politiques, et d'en finir avec la paralysie du gouvernement due au fait que l'opposition y dispose du tiers de blocage.
Cependant, le président Sleiman a reçu des « conseils extérieurs » le priant d'ajourner ce qu'il compte entreprendre jusqu'à la fin du mois, et plus précisément jusqu'au lendemain du sommet arabe prévu au Qatar, dont on espère qu'il sera en mesure de consacrer les rapprochements récemment opérés entre les divers pôles d'influence arabes dans la région, en particulier entre Riyad et Damas, et Le Caire et Damas.
Des sources diplomatiques s'attendent en effet à ce que les développements régionaux prévus dans les semaines qui viennent aient leurs répercussions sur la scène intérieure libanaise.
Pour un membre du secrétariat général du 14 Mars, il est clair que la scène libanaise va vers davantage de détente, sauf si le Hezbollah, inquiet pour sa propre pérennité, s'engage dans une « nouvelle aventure ».
Cela étant dit, ce responsable doute d'une telle éventualité, dans la mesure où le Hezbollah a modifié sa politique après la guerre de Gaza et se montre désormais moins exigeant au sujet de la stratégie défensive à adopter par le Liban, se contentant de dire que l'option de la résistance consiste à riposter à toute attaque israélienne.
Face à cet optimisme de la part du 14 Mars, les milieux de l'opposition se montrent plus prudents et même inquiets. Ils craignent notamment un bazar régional qui se ferait aux dépens de la résistance, d'autant que les indices actuels vont tous dans ce sens.
Pour ces milieux, les signaux qui ont accompagné la mise en place du Tribunal spécial pour le Liban montrent qu'il existe un plan visant l'opposition, et en particulier le Hezbollah.
Un député de l'opposition estime que ce qui se passe actuellement n'incite pas à l'optimisme et c'est la raison pour laquelle l'opposition appelle d'ores et déjà à l'adoption d'une formule de pouvoir définitive fondée sur la participation. Autrement dit à faire entrer tout le monde au gouvernement que le vainqueur aux élections législatives soit le 8 Mars ou le 14 Mars.
Pour ce député, celui qui rejette la formule de participation devrait assumer lui-même la responsabilité de mettre des entraves à la renaissance de l'État.
Aux yeux de la majorité, il paraît clair que cette proposition de la part de la minorité vise à garantir pour celle-ci la détention permanente du tiers de blocage dans le but de maintenir la résistance hors du cadre de l'État et de la légalité et continuer à se comporter comme c'est le cas actuellement.
Sur un autre plan, des informations en provenance de Washington font état d'efforts sérieux au sein de l'administration Obama en vue de favoriser un retrait israélien des territoires libanais encore occupés et de régler le contentieux sur la localité de Ghajar.
Ces efforts, qui confortent la position du 14 Mars, incitent certaines forces au sein de la majorité à œuvrer dès à présent à promouvoir le thème de la neutralisation du Liban visant à fermer la scène libanaise devant les conflits régionaux et à faire en sorte que le Liban ne soit plus utilisé par des forces régionales comme une carte de pression pour accroître leur influence ou améliorer leurs positions négociatoires.
Mais pour l'instant, le souci majeur du 14 Mars est d'assurer que les élections législatives auront lieu comme prévu et à la date prévue. Au sein de la majorité, on affirme craindre en effet pour ce scrutin, à présent que certaines forces de l'opposition commencent à douter de leurs chances de victoire.
Le président de la République, Michel Sleiman, examine à l'heure actuelle la possibilité de prendre une initiative déterminée sur la scène locale de nature à sortir le pays de la stagnation et des tiraillements politiques, et d'en finir avec la paralysie du gouvernement due au fait que l'opposition y dispose du tiers de blocage.Cependant, le...
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