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Irak: la liste de Maliki l'emporte mais devra composer dans les provinces

La liste patronnée par le Premier ministre Nouri al-Maliki arrive en tête dans toutes les provinces chiites d'Irak, mais devra composer pour diriger ces gouvernorats, selon les résultats définitifs des élections provinciales du 31 janvier annoncés jeudi.

Dans la capitale, la "Coalition pour l'Etat de droit" de M. Maliki remporte la majorité absolue, avec 28 sièges sur 55, tout comme à Bassorah (sud), avec 20 sièges sur 35.

Mais ailleurs, si la liste arrive en tête en nombre de sièges, elle sera obligée de faire des alliances avec des indépendants ou avec ses rivaux du Conseil supérieur islamique d'Irak (CSII) d'Abdel Aziz Hakim, ou encore les partisans du chef radical chiite Moqtada Sadr.

A Najaf, elle obtient 7 sièges sur 28, à Babylone 8 sièges (sur 30), à Mouthanna 5 (sur 26), à Missane 8 sièges (sur 27), à Zi Qar 13 sièges sur (31), à Kerbala 9 sièges (sur 27), à Diwaniyah 11 (sur 28) et à Wassit 13 (sur 28).

Le CSII, s'il perd le contrôle des sept provinces chiites et Bagdad, reste toutefois la deuxième force chiite. Il arrive en deuxième position dans six gouvernorats, mais est distancé à Zi Qar, Kerbala et surtout dans la capitale, où il n'arrive que sixième.

Les partisans de Moqtada Sadr confirme leur position de troisième force chiite. Ils perdent Missane, la seule province qu'ils contrôlaient, où ils n'arrivent qu'en troisième position comme dans quatre autres gouvernorats.

Le vote a eu lieu dans 14 des 18 provinces et la participation a atteint 51%. Les élections auront lieu plus tard dans les trois provinces kurdes et à Kirkouk.

Le Premier ministre irakien avait affirmé le 6 février que les provinciales avaient changé "la carte politique" du pays.

Dans les régions sunnites, plusieurs partis se partagent les provinces. A al-Anbar, la coalition tribale menée par cheikh Ahmed Bou Richa, chef des "Sahwa" (réveil en arabe), milice d'anciens insurgés qui luttent désormais contre Al-Qaïda, arrive en tête avec huit sièges sur 29. Elle est suivie par la liste du député Saleh al-Moutlak (six sièges).

Le Parti islamique, issu des Frères musulmans, qui contrôlait la région depuis 2003, obtient aussi six sièges au sein d'une liste de coalition tribale. Dans la province septentrionale de Ninive, dont Mossoul est la capitale, la coalition sunnite antikurde "Al Hadba" obtient la majorité absolue avec 19 sièges sur 37, devant la liste à majorité kurde "Fraternité Ninive" (12 sièges).

Par ailleurs, avec 5 sièges sur 28, le Front de la Concorde irakienne, principal groupe sunnite au Parlement, arrive en tête à Salaheddine, dont était originaire l'ancien dictateur Saddam Hussein, et dans la violente province de Diyala, au nord-est de Bagdad, avec 9 sièges sur 29.

Selon la loi électorale, les minorités disposent de six sièges dans l'ensemble du pays (trois à Ninive, deux à Bagdad et un à Bassorah).

Trois -un par province- reviennent aux chrétiens, les trois autres sont attribués à des sectes ésotériques.

A Ninive, le "Mouvement yazidi pour les réformes et le progrès" et les "Chabaki indépendants" ont enlevé chacun un siège.

A Bagdad, le représentant de la secte des Sabéens a obtenu 100% des voix.

La liste patronnée par le Premier ministre Nouri al-Maliki arrive en tête dans toutes les provinces chiites d'Irak, mais devra composer pour diriger ces gouvernorats, selon les résultats définitifs des élections provinciales du 31 janvier annoncés jeudi.
Dans la capitale, la "Coalition pour l'Etat de droit" de M. Maliki remporte la majorité absolue,...