Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - États-Unis

Malgré les embûches, Obama reste calme dans la tempête

Selon un sondage Rasmussen publié vendredi, 60 % des personnes interrogées approuvent l'action du président.

Enquatre semaines d'une course effrénée, Barack Obama peut s'enorgueillir d'une grande victoire politique avec le vote du plan de relance. Alors qu'il n'a pour l'instant passé qu'un quart de ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche, le président américain a agi à une vitesse sidérante pour un nouvel arrivant. Preuve en est l'adoption vendredi par le Congrès d'un gigantesque plan de relance économique de 787 milliards de dollars. Les espoirs de changements rapides qui s'étaient exprimés lors de son investiture restent néanmoins menacés par la récession la plus grave depuis les années 30 et l'espèce de « guerre froide » qui prévaut à Washington entre les partis politiques. Le premier locataire noir de la Maison-Blanche reconnaît que sa présidence dépend du succès incertain de son plan contre la crise économique. Il a d'ailleurs déjà prévenu que celui-ci n'était qu'une première étape. Mais sa jeune administration a déjà été frappée de plusieurs coups avec le retrait de trois candidats au gouvernement. Et la nouvelle version du plan de sauvetage des banques présenté par son gouvernement a laissé les marchés indifférents. De plus, M. Obama a dû opérer en urgence la semaine dernière un revirement de sa stratégie pour reprendre l'initiative sur le plan de relance pour répondre à la résistance inattendue et particulièrement corsée des élus républicains. Les critiques de l'administration Obama pourraient de fait bien retentir en échos bien plus cruels à l'intérieur du Congrès qu'à l'extérieur de Washington : le président a en effet reçu un accueil public chaleureux la semaine dernière dans l'Indiana, l'Illinois et en Floride, où il était venu défendre le plan de relance. « L'équipe d'Obama s'en sort plutôt bien, mais la route a été semée de sévères embûches », estime Costas Panagopoulos, professeur de sciences politiques à la Fordham University de New York (Nord-Est). Selon un sondage Rasmussen publié vendredi, 60 % des personnes interrogées approuvent l'action du président. « Ça va un peu mieux que bien », commente Bruce Buchanan, professeur de sciences politiques à l'Université du Texas d'Austin (Sud). Mais la transition d'une campagne alimentée par l'espoir vers la routine gouvernementale a été ardue. « Tous ceux qui pensaient que pour Obama gouverner serait comme se promener dans un jardin peuvent revoir leur opinion », assure M. Panagopoulos. Tout en travaillant d'arrache-pied, le président a néanmoins su rester calme dans la tempête et a impressionné quand il a admis avoir « foiré » après le retrait de Tom Daschle, son candidat au ministère de la Santé, en raison d'impôts impayés. Ce n'est pas le fait de « quelqu'un qui perd pied », commente M. Buchanan.
M. Obama a certes engrangé des crédits en quatre semaines, en signant le décret de fermeture de Guantanamo, en légiférant sur l'assurance-maladie des enfants ou sur l'égalité salariale des femmes. Mais lui qui avait promis la fin des batailles partisanes a aussi dû ravaler ses prétentions en la matière. Pas un seul républicain n'a voté pour son plan de relance à la Chambre des représentants, et seulement trois l'ont soutenu au Sénat. Le retrait du sénateur républicain Judd Gregg pressenti pour devenir ministre du Commerce a également constitué une rebuffade pour le président. « Pour exister, la politique bipartisane a besoin des deux bords et les républicains ne semblent pas enclins à s'y engager », explique M. Panagopoulos.


Stephen COLLINSON (AFP)

Enquatre semaines d'une course effrénée, Barack Obama peut s'enorgueillir d'une grande victoire politique avec le vote du plan de relance. Alors qu'il n'a pour l'instant passé qu'un quart de ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche, le président américain a agi à une vitesse sidérante pour un nouvel arrivant. Preuve en est...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut