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Moyen Orient et Monde - Bande de Gaza

L’Égypte estime proche un accord Israël-Hamas sur une trêve

Le mouvement islamiste devrait retourner aujourd'hui au Caire pour donner sa réponse définitive.
L'Égypte a estimé hier à portée de main un accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas sur une trêve des violences et une réouverture des points de passage dans la bande de Gaza. Mais un dirigeant du Hamas, Mohammad Nazzal, a évoqué des problèmes encore à régler avant de pouvoir parvenir à un accord.
« Il y a des signes positifs pour qu'on parvienne dans les tout prochains jours à une entente », a affirmé à l'AFP le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, qui a parlé d'« une entente orale sur une trêve d'un an et demi ». Sans entrer dans les détails de l'accord, il a évoqué une « réouverture partielle des points de passage ». Selon M. Zaki, une délégation du mouvement palestinien ayant rencontré les responsables égyptiens samedi soir devait revenir au Caire « lundi soir pour apporter la réponse définitive du Hamas sur ces points d'entente ».
Tout en confirmant être favorable à une trêve d'un an et demi, le Hamas a souligné que des questions restaient non résolues. « On ne peut pas être catégoriques sur le fait qu'il y aura un accord tout prochainement, nous sommes ouverts et positifs, nous voulons un accord, mais pas à n'importe quel prix », a déclaré à la chaîne al-Jazira Mohammad Nazzal, un dirigeant du Hamas à Damas. « Nos positions ne dépendent pas de la date des élections israéliennes, nous ne sommes pas concernés par les élections israéliennes » qui se tiennent demain, a-t-il insisté.
Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas à Gaza, avait déclaré samedi que « si les efforts de l'Égypte portent leurs fruits, nous espérons parvenir à cet accord dans quelques jours ».
Le négociateur israélien Amos Gilad avait transmis vendredi au chef des services de renseignements égyptiens Omar Souleimane, qui mène les négociations, la réponse de son pays sur les points en discussion.
Pour la première fois depuis la fin de la guerre de Gaza (27 décembre-18 janvier), Mahmoud Zahar, le plus influent dirigeant du « Hamas de l'intérieur », s'est rendu au Caire pour conduire la délégation islamiste. Celle-ci s'est rendue ensuite à Damas pour des consultations avec les chefs du Hamas en exil en Syrie.
Pour sa part, Khaled Mechaal a défini hier de Khartoum les conditions qui, selon lui, permettront d'aboutir à un accord sur la trêve.
Le fragile cessez-le-feu a été violé à plusieurs reprises par de nouveaux tirs de roquettes palestiniennes suivis de bombardements de représailles israéliens. Deux roquettes ont été tirées hier sur le sud d'Israël, sans faire de victime, selon un porte-parole militaire israélien.
L'un des points restant à régler pour un accord est, selon les membres de la délégation du Hamas, Salah al-Bardawil et Aymane Taha, d'éclaircir la position d'Israël acceptant l'ouverture à « 70 à 80 % » des passages dans le cadre de la trêve et des 20 % restants au moment du règlement de l'affaire du soldat franco-israélien Gilad Shalit. Depuis sa capture en juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza, il est détenu par le Hamas qui exige en échange la libération de plusieurs centaines de prisonniers par Israël.
Sur cette question, « il n'y a aucune avancée », a dit hier M. Nazzal. Selon lui, la durée de la trêve est aussi l'objet de divergences. « Nous parlons d'une durée d'un an et demi, et le côté israélien veut une trêve ouverte », a-t-il expliqué.
En Israël, le Premier ministre Ehud Olmert a tempéré les espoirs d'un accord proche sur la libération du soldat Gilad Shalit en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens. « Les publications à ce sujet sont très exagérées et dommageables », a déclaré M. Olmert aux journalistes en marge du Conseil des ministres hebdomadaire. « Elles portent atteinte à un processus difficile et délicat » visant à obtenir la libération du soldat (enlevé en juin 2007 par des activistes palestiniens à la lisière de la bande de Gaza), a ajouté M. Olmert. Le ministre de la Défense Ehud Barak s'est quant à lui borné à déclarer qu'Israël « redoublait d'efforts » pour obtenir la libération du soldat Shalit, qui est depuis lors détenu dans la bande de Gaza. Les deux ministres réagissaient aux informations publiées dans la presse israélienne dimanche sur une « percée » dans les pourparlers en vue de la consolidation de la trêve s'accompagnant d'un accord d'échange de prisonniers.
L'Égypte a estimé hier à portée de main un accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas sur une trêve des violences et une réouverture des points de passage dans la bande de Gaza. Mais un dirigeant du Hamas, Mohammad Nazzal, a évoqué des problèmes encore à régler avant de pouvoir...

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