Au-delà de la pièce de théâtre qui est un vrai succès, sans haine ni rancune, un condamné à perpétuité, avec déjà 18 ans de maison, qui oblige l'assistance à réfléchir sur le problème de la délinquance ; un violeur qui se confesse, demande publiquement pardon et dit avoir découvert le sens de la liberté derrière les barreaux avant d'avouer son appréhension de retrouver, dans quelques mois, cette autre prison à ciel ouvert qu'est la vie ; des ministres, des juges, des diplomates, des officiers supérieurs qui ovationnent, debout, pendant de longues minutes, ceux qu'ils ont jugés et incarcérés. Face à eux, des prisonniers reconnaissants, oui reconnaissants, qui remercient ces mêmes officiels d'avoir permis et facilité la réalisation d'une œuvre théâtrale dans leur propre prison !!!
Ce n'est pas tous les jours qu'on assiste à une première du genre au Moyen-Orient. Dans tous les sens du terme, au propre comme au figuré. Et c'est à couper le souffle.
Alors, après ces deux heures d'un spectacle présenté dans une promiscuité plutôt curieuse, les prisonniers rentrés dans leurs cellules étaient-ils réellement les mêmes que ceux qui en étaient ressortis deux heures auparavant ? Et les spectateurs, qui, eux, sont repartis de cette prison, étaient-ils les mêmes que ceux qui y sont rentrés deux heures auparavant également ?
D'un côté comme de l'autre, aujourd'hui, chacun cherche la petite lueur qui a germé en lui.
Pour une réinsertion sans aucun doute meilleure !
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