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Actualités - OPINION

Vers une paix impossible ?

Depuis la création d’Israël, chaque pays arabe a adopté une stratégie politique différente l’une de l’autre. Cet état de situations divergentes a abouti à une cacophonie dramatique sans précédent au Moyen-Orient. Cette lamentable attitude des pays arabes s’est traduite au Liban par une stagnation mortelle, lui interdisant tout accord éventuel de paix avec Israël. Les raisons de cette interdiction sont multiples : – Il y a au Liban une mosaïque de communautés religieuses l’empêchant souvent de prendre une décision d’importance. – Depuis l’indépendance, les options cruciales ont toujours été concoctées et décidées sans appel par la Syrie. – La loi du plus fort est toujours la meilleure. D’où cette habitude qui consiste à nous faire dire que le Liban sera le dernier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël. Dernièrement, dans l’un de ses discours, le président Bachar el-Assad avait affirmé que pour discuter d’un accord de paix avec Israël, un dialogue direct pourrait être envisagé. Cela nous donne à réfléchir. Ne pourrait-il pas alors, dans ces pourparlers futurs, associer le Liban aussi ? Serait-ce trop demander à cet État frère ? Il semble que nous serons toujours comme les maris trompés : les derniers à le savoir. Que peut-on faire alors que toutes les issues semblent fermées devant ce pauvre pays ? Il y a peut-être une issue que nous pourrons tenter de prendre avec le président Sarkozy qui pourrait jouer le rôle préliminaire de médiateur entre le Liban et Israël en prévision de la signature d’un traité de paix définitif et de l’arrêt des hostilités. Les problèmes à résoudre seront nombreux : 1- la restitution des fermes de Chébaa, des collines de Kfarchouba et de l’enclave du Ghajar ; 2- la question des eaux qu’Israël s’est appropriées de force à partir du Liban ; 3- les prisonniers de part et d’autre ; 4- le droit de retour des Palestiniens du Liban s’il y a consensus international concernant leur séjour initial, sinon leur transfert vers le nouvel État, qui sera bientôt créé lors des accords finaux de paix israélo-palestiniens, réclamés d’ailleurs impérativement par tous les pays concernés ; 5- la création d’un nouvel État palestinien. Les garants officiels de ce traité éventuel seraient l’Union européenne, patronnés par la France et ultérieurement par les États-Unis. Ces garants surveilleraient la bonne application de ce nouveau traité de paix israélo-libanais. Si ce traité se réalisait, le Liban retrouverait son essor social (des émigrés avec leurs familles), politique (les ingérences extérieures diminueront ou seront neutralisées), économique (afflux considérable de capitaux arabes et étrangers). Et nous ne pourrons plus dire, comme certains : « Dans l’Orient désert, quel devint mon ennui. » Émile AZAR
Depuis la création d’Israël, chaque pays arabe a adopté une stratégie politique différente l’une de l’autre. Cet état de situations divergentes a abouti à une cacophonie dramatique sans précédent au Moyen-Orient.
Cette lamentable attitude des pays arabes s’est traduite au Liban par une stagnation mortelle, lui interdisant tout accord éventuel de paix avec Israël....