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Actualités - CHRONOLOGIE

Le blocus israélien empêche toujours la reconstruction à Gaza

Mohammad Samuni et les autres habitants de la bande de Gaza doivent se contenter de déblayer les décombres après une semaine de cessez-le-feu, empêchés de s’atteler à la reconstruction par le maintien du blocus israélien. « Durant la nuit, nous nous séparons et chacun d’entre nous va dormir chez des parents à Gaza », raconte M. Samuni alors qu’il monte une tente de fortune à l’aide de tapis sur les ruines de sa maison dans le quartier de Zeitoun de la ville de Gaza. « Puis le matin, nous venons et on s’assoit. C’est la seule chose que nous puissions faire, nous asseoir et attendre », soupire-t-il. L’opération israélienne dans la bande de Gaza s’est soldée par des destructions massives dans ce territoire, déjà sinistré par le blocus israélien imposé après que le Hamas y eut pris le pouvoir en juin 2007. Les membres du clan Samuni, un des plus importants, portent le deuil des parents et amis tués sous les bombes tout en attendant l’aide promise par le Hamas, l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et les organisations internationales. « Des gens sont venus pour prendre nos noms, mais je ne sais pas qui ils sont. Ils ont tous dit vouloir nous donner des choses, mais nous n’avons rien obtenu », dit Mohammad. Pour réparer les dommages de guerre, les responsables palestiniens estiment qu’il faudrait 1,9 milliard de dollars. Mais les travaux ne peuvent commencer aussi longtemps que les points de passage ne sont pas ouverts pour permettre l’acheminement de matériaux de construction dans la bande de Gaza. Pour le moment, Israël les a maintenus fermés, sauf pour des produits de première nécessité, expliquant que les Palestiniens ne peuvent espérer une coopération que si le Hamas ne contrôle pas la reconstruction. La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a en outre conditionné l’ouverture des points de passage à des progrès dans les discussions pour la libération de Gilad Shalit, un soldat israélien détenu par le Hamas depuis son enlèvement en 2006. Ahmad al-Kurd, le ministre des Affaires sociales du Hamas chargé de superviser la reconstruction, a pour sa part affirmé à l’AFP : « S’ils (les Israéliens) n’ouvrent pas les points de passage, cela sera le blocus ou la guerre, car le blocus, c’est la mort lente. » Samedi, le gouvernement du Hamas avait indiqué qu’il allait créer un haut comité national pour superviser les secours destinés à la bande de Gaza. Le haut comité, qui sera dirigé par M. Kurd, distribuera 45 millions de dollars à ceux qui ont perdu un membre de leur famille ou ont vu leur maison détruite. « Ce sera le seul organe à superviser les secours et nous serons en contact avec les autres organes, locaux ou internationaux pour les organiser », a déclaré M. Kurd. Il s’est refusé à préciser de quelle façon le Hamas allait ou avait récolté ces fonds.
Mohammad Samuni et les autres habitants de la bande de Gaza doivent se contenter de déblayer les décombres après une semaine de cessez-le-feu, empêchés de s’atteler à la reconstruction par le maintien du blocus israélien. « Durant la nuit, nous nous séparons et chacun d’entre nous va dormir chez des parents à Gaza », raconte M. Samuni alors qu’il monte une tente de...