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Actualités - CHRONOLOGIE

États-Unis Obama explique le plan de relance économique aux Américains

Le président a estimé que sans action « audacieuse et rapide », le chômage pourrait atteindre un taux à « deux chiffres ». Le président américain Barack Obama a détaillé à ses concitoyens, à la radio et sur Internet, le vaste plan de relance économique de 825 milliards de dollars qu’il espère promulguer d’ici à la mi-février. Face aux réticences de l’opposition républicaine qui se sont accentuées cette semaine, M. Obama s’est lancé dans une explication de texte du gigantesque plan relance qu’il entend promulguer « d’ici à moins d’un mois ». Le plan de « relance et de réinvestissement américain de 2009 » dont le Congrès examine actuellement les termes n’est pas « seulement un plan à court terme pour relancer l’emploi », a déclaré M. Obama lors de sa première intervention radio hebdomadaire en tant que président. « Si nous agissons en tant que citoyens, et non en tant que partisans, et recommençons le travail de refaire l’Amérique, alors j’ai confiance que nous sortirons de cette période éprouvante plus forts et plus prospères que nous ne l’étions avant », a assuré le président. Le président a estimé que sans action « audacieuse et rapide », le chômage pourrait atteindre un taux à « deux chiffres ». Le taux de chômage enregistre actuellement sa progression la plus forte depuis 1982, à plus de 7 %. Ce plan vise à créer ou sauver trois à quatre millions d’emplois en investissant notamment « dans nos toutes premières priorités comme l’énergie et l’éducation, la santé et de nouvelles infrastructures », a-t-il souligné. Le projet entend par exemple doubler la production d’énergie « verte » (éoliennes, solaire et biocarburants) en trois ans. Il prévoit la construction d’un nouveau réseau d’électricité, dont le pays a un besoin criant, incluant la pose de plus de 5 000 km de lignes électriques. M. Obama propose aussi d’informatiser les dossiers médicaux d’ici à cinq ans, de rénover et moderniser 10 000 écoles et de remettre à neuf les infrastructures du pays. Des millions d’Américains devraient également avoir accès à l’Internet à haut débit. Le président veut créer des bourses pour permettre à 7 millions d’étudiants supplémentaires d’accéder à l’université. « Nous lancerons un effort sans précédent pour traquer les gaspillages, l’inefficacité et les dépenses superflues (...) et chaque Américain pourra voir comment et où nous avons dépensé les dollars des contribuables en allant sur un site Internet appelé recovery.gov (reprise) », a-t-il dit, s’efforçant de rassurer les sceptiques. Vendredi, M. Obama a reçu à la Maison-Blanche les chefs de file des deux partis et des deux Chambres du Congrès. Après leurs défaites électorales, les républicains ne sont pas en mesure de bloquer les projets de M. Obama. « J’ai gagné » l’élection, leur a d’ailleurs rappelé vendredi le président. Mais la volonté de M. Obama de rallier la plus large majorité derrière son plan permet aux républicains de se faire entendre. Mardi, le président se rendra au Capitole pour rencontrer les leaders du Parti républicain et tenter d’emporter leur adhésion. Parallèlement, selon le Washington Post, M. Obama pourrait demander prochainement au Congrès de voter une rallonge au plan de sauvetage de la finance de 700 milliards de dollars voté en octobre. Le journal précise que la nouvelle demande du président porterait à 1 000 milliards la somme totale mise à disposition du Trésor pour colmater le système financier qui continue de se « dégrader ». Samedi matin, M. Obama a réuni son équipe économique à la Maison-Blanche pour discuter des priorités budgétaires du nouveau gouvernement, alors que le déficit américain pourrait atteindre cette année 1 200 milliards.
Le président a estimé que sans action « audacieuse et rapide », le chômage pourrait atteindre un taux à « deux chiffres ».
Le président américain Barack Obama a détaillé à ses concitoyens, à la radio et sur Internet, le vaste plan de relance économique de 825 milliards de dollars qu’il espère promulguer d’ici à la mi-février.
Face aux réticences de...