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Actualités - CHRONOLOGIE

Bande de Gaza Israël a détruit les infrastructures du futur État palestinien, accuse l’ONU

L’État hébreu n’ouvrira pas la frontière si le Hamas en bénéficie. L’ONU a évalué hier à des « centaines de millions de dollars » les besoins les plus urgents de Gaza après l’offensive israélienne et appelé à l’ouverture totale des points de passage du territoire palestinien, réclamée la veille par le président américain Barack Obama. Le coordinateur humanitaire de l’ONU John Holmes a annoncé, lors d’une conférence de presse à Jérusalem, que l’organisation internationale lancerait « début février » un appel à des fonds internationaux pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents. Par ailleurs, le directeur des opérations à Gaza de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), John Ging, a accusé Israël d’avoir détruit lors de son offensive de 22 jours « les infrastructures de l’État palestinien ». « Les responsabilités doivent être établies au sujet des raisons pour lesquelles l’armée de l’air israélienne a frappé les infrastructures de l’État palestinien plutôt que les infrastructures de la terreur », a affirmé M. Ging depuis Gaza lors d’un échange par téléphone avec la presse à Genève. En outre, les 221 écoles gérées par l’ONU dans la bande de Gaza, fermées pendant l’offensive israélienne, doivent rouvrir aujourd’hui pour accueillir les quelque 200 000 élèves qui y sont inscrits, a indiqué un porte-parole de l’ONU. De nombreuses écoles gérées par l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) avaient été utilisées comme refuge par des dizaines de milliers de Palestiniens pendant l’offensive. Certaines écoles, ainsi que le principal complexe de l’Unrwa, avaient même été touchées dans les bombardements. Côté israélien, l’État hébreu a exclu de rouvrir totalement la frontière avec la bande de Gaza tant que le Hamas contrôle le territoire palestinien ou peut profiter d’un assouplissement du blocus, a déclaré jeudi un haut conseiller du Premier ministre israélien Ehud Olmert. Le conseiller de M. Olmert, qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat, a expliqué à la presse qu’Israël autoriserait l’acheminement du « maximum » de nourriture, de médicaments, de pétrole et de gaz afin d’aider les habitants de la bande de Gaza à se remettre de l’offensive. Mais, malgré l’appel de diplomates et d’organisations humanitaires, de nombreux biens devront attendre, dont l’acier et le ciment nécessaires à la reconstruction des infrastructures, estimée à deux millions de dollars, a dit ce responsable israélien. Israël compte sur les restrictions pour peser sur le Hamas et obtenir la libération du soldat Gilad Shalit, détenu par des Palestiniens depuis près de trois ans. Pour le conseiller de M. Olmert, l’objectif sous-jacent de l’offensive israélienne, qui visait à faire cesser les tirs de roquettes, était d’empêcher le Mouvement de la résistance islamique de contrôler les points de passage frontaliers et de renforcer ainsi son pouvoir dans la bande de Gaza. Sur le plan diplomatique, une délégation du Hamas est arrivée hier en Égypte pour de nouvelles discussions sur une trêve durable avec Israël par l’entremise du Caire, a indiqué une source de sécurité égyptienne. La délégation devait s’entretenir avec le patron des services de renseignements égyptiens, Omar Souleimane, déjà négociateur de la précédente trêve de six mois qui a expiré le 19 décembre. La délégation du Hamas doit être rejointe au Caire par des représentants de la direction en exil (en Syrie), pour des discussions prévues demain, selon le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, cité par le journal officiel al-Ahram. Les discussions seront centrées sur la consolidation du fragile cessez-le-feu, décrété séparément dimanche par Israël puis par le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ainsi que sur l’ouverture des points de passage, selon les propos de M. Zaki. Parallèlement, le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riad al-Malki, a exprimé l’espoir que le plan égyptien pour un cessez-le-feu à Gaza débouche sur la « réconciliation » palestinienne, une « priorité majeure ». « Nous savons que l’Égypte est le seul pays qui peut mener à bien une telle initiative, et c’est pour cette raison que nous la soutenons », a déclaré M. Malki à l’issue d’un entretien à Athènes avec la ministre grecque des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis. Athènes doit accueillir ce week-end une conférence des ambassadeurs de l’Autorité palestinienne dans les pays membres de l’Union européenne sur la reprise des négociations au Proche-Orient.
L’État hébreu n’ouvrira pas la frontière si le Hamas en bénéficie.
L’ONU a évalué hier à des « centaines de millions de dollars » les besoins les plus urgents de Gaza après l’offensive israélienne et appelé à l’ouverture totale des points de passage du territoire palestinien, réclamée la veille par le président américain Barack Obama. Le coordinateur...