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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie L’UE soutient l’Égypte pour une « trêve durable »

Dirigeants arabes modérés et européens ont joint hier leur voix à Charm el-Cheikh pour que s’installe durablement la paix dans la bande de Gaza après l’annonce d’un cessez-le-feu, pressant Israël d’en retirer ses troupes. « Aujourd’hui nous sommes les témoins des débuts de la fin pour cette crise », a souligné le président égyptien, Hosni Moubarak. Soutenu par tous les participants européens et arabes à la conférence, ainsi que par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il a appelé au « soutien international » au plan de l’Égypte pour une « trêve durable ». L’Égypte, fustigée par des pays arabes pro-Hamas comme la Syrie ou le Qatar, a affirmé hier poursuivre sa médiation, jusqu’à présent infructueuse, pour définir les termes d’une trêve durable entre Israël et le Hamas. Tous les dirigeants européens présents ont apporté leur soutien au plan égyptien. Coprésident de la rencontre, le chef de l’État français, Nicolas Sarkozy, a mis la pression sur Israël. « Nous (les dirigeants européens) allons nous rendre en Israël pour dire à Israël que nous sommes à ses côtés pour assurer son droit à la sécurité, mais qu’il faut maintenant qu’Israël indique clairement, que si les tirs de roquettes s’arrêtent, l’armée israélienne doit quitter Gaza », a affirmé M. Sarkozy. « Il n’y a pas d’autre solution pour la paix », a-t-il ajouté. Il a aussi appelé à l’organisation, dans les prochaines semaines, d’une conférence internationale destinée à « poser les bases d’une paix durable » au Proche-Orient. « Ce cessez-le-feu fragile doit être suivi immédiatement, s’il veut être durable, par l’entrée d’aide humanitaire (...) par le retrait des troupes et par la fin du trafic d’armes », a souligné le Premier ministre britannique, Gordon Brown, demandant également « la fin des attaques à la roquette ». Le chef du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, a aussi réclamé « un cessez-le-feu durable », et appelé le président américain élu Barack Obama à « prendre la tête et mener » les efforts de paix au Proche-Orient dès son investiture. Ce dernier a répliqué en espérant que la trêve d’hier sera durable. Invités non prévus du sommet égyptien, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, ont également affirmé que tout devait être fait pour un vrai retour à la paix. M. Abbas a insisté sur le déploiement d’une force internationale à Gaza « afin de protéger la population ». Hosni Moubarak, le roi Abdallah II de Jordanie et Amr Moussa ont également indiqué hier souhaiter voir le conflit israélo-arabe prendre fin en 2009. M. Moubarak a par ailleurs annoncé l’organisation en Égypte, sans donner de date, d’une conférence internationale pour la reconstruction de la bande de Gaza. Selon des statistiques provisoires, le coût des destructions des infrastructures à Gaza s’élève à 476 millions de dollars. M. Moubarak gagnera le Koweït pour un sommet arabe sur Gaza, aujourd’hui et demain, qui s’annonce tendu en raison du clivage entre « modérés » et « radicaux ». En outre, le président syrien, Bachar el-Assad, a affirmé hier à Damas que le cessez-le-feu à Gaza devait s’accompagner du retrait total des forces israéliennes du territoire palestinien, lors d’un entretien avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. En soirée, après la réunion de Charm el-Cheikh, les six dirigeants des pays européens présents (Allemagne, France, Espagne, Italie, Royaume-Uni et République tchèque, qui préside l’UE) se sont rendus à un dîner organisé à Jérusalem par le Premier ministre israélien, Ehud Olmert. À cette occasion, M. Sarkozy a salué la décision du gouvernement israélien de cesser le feu à Gaza, mais estimé qu’il lui fallait « aller plus loin » en retirant ses troupes du territoire palestinien. « Nous n’avons pas soutenu, ni approuvé, l’intervention à Gaza. Nous connaissons et nous avons reconnu la faute initiale du Hamas (…) mais nous pensons que la place de l’armée israélienne n’est pas à Gaza », a-t-il ajouté. Dans son discours, M. Olmert a déclaré qu’Israël voulait « sortir de la bande de Gaza le plus vite possible, dès que la sécurité des populations du sud du pays sera assurée ».
Dirigeants arabes modérés et européens ont joint hier leur voix à Charm el-Cheikh pour que s’installe durablement la paix dans la bande de Gaza après l’annonce d’un cessez-le-feu, pressant Israël d’en retirer ses troupes.

« Aujourd’hui nous sommes les témoins des débuts de la fin pour cette crise », a souligné le président égyptien, Hosni Moubarak. Soutenu par...