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Actualités - CHRONOLOGIE

États-Unis Voyage triomphal d’Obama jusqu’à Washington pour son investiture

Le cœur de la capitale fédérale bat la chamade. Barack Obama est arrivé samedi soir à la gare de Washington, au terme d’un voyage triomphal en train entre Philadelphie et la capitale, où il sera investi demain 44e président des États-Unis. Ce voyage de 225 km, qui a donné le coup d’envoi des festivités pour l’investiture du premier président noir des États-Unis, s’inscrit dans les traces du modèle de M. Obama, Abraham Lincoln, qui avait emprunté le même itinéraire avant son investiture en 1861. Malgré un froid glacial, Barack Obama a été acclamé par des milliers d’admirateurs massés le long de la voie. Debout à l’arrière du train, sur la plate-forme d’un wagon bleu nuit des années 1930, le futur président saluait la foule. À l’étape de Baltimore, quelque 40 000 personnes ont assisté à son discours. « Il nous a envoyé un message stimulant », a dit Michael Williams, resté pendant six heures dans le froid avant qu’Obama ne prenne la parole. « Les gens veulent un changement qui soit positif, a-t-il expliqué. Ces dernières années, nous n’en avons eu aucun. Nous avons bien besoin d’un remontant. » Le futur chef d’État a retrouvé devant les foules venues l’entendre les accents de sa campagne. « Ensemble, nous savons qu’il y a du travail à faire, a-t-il déclaré lors d’une étape à Wilmington (Delaware, Est). Ensemble, nous savons que l’Amérique se trouve à la croisée des chemins : un pays en guerre et une économie en panne, un rêve américain qui semble s’évaporer. » « Le temps est venu de nous relever une fois encore », a-t-il lancé. À la gare, Barack Obama a été rejoint par le futur vice-président Joe Biden, qui a représenté l’État du Delaware à Washington pendant 36 ans. Le convoi d’une dizaine de wagons, remplis de journalistes et d’agents de sécurité, est parti symboliquement de Philadelphie, berceau de la déclaration d’indépendance de 1776 et de la Constitution américaine. M. Obama était accompagné de son épouse Michelle, qui fêtait samedi son 45e anniversaire, et de ses filles Sasha et Malia. Avant de prendre place à bord du train, M. Obama s’est dit conscient de l’arrivée de « jours difficiles », en référence à la récession et aux deux guerres livrées par l’Amérique en Irak et en Afghanistan. « Rarement dans notre histoire, une génération aura été confrontée à d’aussi importants défis », a-t-il déclaré. « Les difficultés peuvent être surmontées si nous faisons appel à l’esprit qui a renforcé notre démocratie depuis que George Washington a prêté serment », a-t-il dit, évoquant le premier président investi en 1789. Il a invité ses compatriotes à adopter une « nouvelle déclaration d’indépendance ». Après Abraham Lincoln, Barack Obama a marché hier sur les pas d’un autre de ses modèles : il a pris la parole sur les marches du Lincoln Memorial, où Martin Luther King, le leader noir assassiné, a prononcé en 1963 son fameux discours « I have a dream » sur l’égalité entre Noirs et Blancs. Parallèlement, la capitale fédérale se prépare fébrilement à vivre des heures exceptionnelles. Ce sera « un moment d’espoir et de fierté pour tout le pays », a promis le président sortant George W. Bush dans son discours d’adieu, tandis que le général Richard Rowe, qui dirige le comité inaugural des forces armées, s’attend au « public le plus nombreux de l’histoire pour une investiture ». Le département de la Sécurité intérieure évalue à deux millions de personnes la foule qui piétinera le Mall, la grande esplanade au pied du Capitole, et le long du cortège. Moyens de sécurité inhabituels pour pouvoir faire face à tout type d’attaque, même chimique ou bactériologique ; tourbillon de soirées mondaines ; transports et réseaux de téléphonie saturés ; amis et collègues dormant sur le canapé... rien ne sera comme d’habitude, mais tout ou presque n’est qu’hypothèse, sauf le déroulement de la cérémonie elle-même. Chavez estime qu’Obama porte la même « mauvaise odeur » que Bush Le président vénézuélien a déclaré samedi que Barack Obama portait la même « mauvaise odeur » que son prédécesseur George Bush. Le socialiste Chavez n’attend aucune amélioration des liens avec Washington. « Si Obama, en tant que président des États-Unis, n’obéit pas aux ordres de l’empire, ils le tueront, comme ils ont tué Kennedy, comme ils ont tué Martin Luther King, ou Lincoln, qui a libéré les Noirs et l’a payé de sa vie », a-t-il ajouté.
Le cœur de la capitale fédérale bat la chamade.

Barack Obama est arrivé samedi soir à la gare de Washington, au terme d’un voyage triomphal en train entre Philadelphie et la capitale, où il sera investi demain 44e président des États-Unis. Ce voyage de 225 km, qui a donné le coup d’envoi des festivités pour l’investiture du premier président noir des États-Unis,...