Gastronomie Le Liban au Mondial du pain et à la Coupe du monde de la pâtisserie 2009

Carla HENOUD Ils viennent de s’embarquer pour la France. Dans les bagages des jeunes chefs sélectionnés, des desserts, des pains et des viennoiseries qu’ils mijotent depuis plus de… 9 mois. Leur objectif : représenter au mieux le Liban et plus, enregistrer des victoires. C’est en avril dernier que les heureux vainqueurs ont été choisis par un jury de professionnels pour s’envoler à Lyon et y porter, du 24 au 26 janvier, les couleurs et les doux arômes du pays du Cèdre. Sous le patronage du ministère du Tourisme, avec le soutien du syndicat des restaurateurs libanais, encadrés par le comité organisateur de l’évènement, Joumana Salamé, directrice générale de Hospitality Services, Nouhad Dammous, président de l’Association pour le développement de la formation touristique et hôtelière (ADFTH), Jihane Khoury, directrice des évènements de Hospitality Services, Charles Azar, président de l’équipe nationale de la Coupe du monde de la pâtisserie 2009 et chef pâtissier à l’hôtel InterContinental Phoenicia de Beyrouth, Joe Barza, chef de la délégation des équipes sélectionnées, chef exécutif au Chase, et enfin Bassam Rizk, président de l’équipe nationale du Mondial du pain 2009, partenaire et directeur de production de Prunelle, et stimulés par l’enthousiasme général, ils ont, durant des soirées entières, expérimenté les matières, cherché les formes et les goûts qui mettraient en avant leur savoir-faire dans ces deux concours prestigieux. Devenant ainsi, pour trois jours, les nouveaux et délicieux ambassadeurs du Liban. Présentation Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au restaurant Chase d’Achrafieh, rejoints par la directrice générale du ministère du Tourisme, Nada Sardouk, et Paul Ariss, président du syndicat des restaurateurs, le comité a souligné les efforts déployés et l’importance de ces deux concours pour notre pays qui devient une destination culinaire aux yeux du monde et LA destination touristique selon le New York Times ! Pour la Coupe du monde de pâtisserie, créée en 1989 par Gabriel Paillasson, les chefs pâtissiers Abdallah al-Outa (pâtisserie Cremino), Sanjaya Pryadarshana (hôtel InterContinental Phoenicia) et Nidal Hamdan (hôtel Le Vendôme InterContinental Beyrouth) vont présenter leurs œuvres, des sculptures impressionnantes en glace et chocolat de 1m25 de hauteur. « Le goût autant que l’aspect sont essentiels, a expliqué Charles Azar. Nous avons choisi le thème de la résurrection du Phénix qui, à nos yeux, symbolisait le Liban. » Seront également présentés différents desserts concoctés avec soin, dont un entremets au chocolat, une bombe glacée et une glace à la mandarine et au chocolat, avec un coulis d’abricot, une pincée de thym et du caviar de Grand Marnier. « La première participation libanaise à ce concours avait eu lieu en 2003, a tenu à rappeler Jihane Khoury. Nous avions été classés 9es sur 29 participants. En 2005, le Liban s’est hissé à la 5e place. En 2007, en raison des évènements, nous n’avons pu être présents. Cette année, notre rêve est grand. » Pour le Mondial du pain, qui en est à sa seconde édition, et auquel le Liban participe pour la première fois, Bassam Rizk a tenu à présenter le chef Daniel Gerges (Century Park Hotel) et le commis Rody Rizk (Prunelle). Ensemble, ils ont élaboré une sculpture à base de pâte de pain, « un navire d’inspiration phénicienne », des baguettes, des pains traditionnels revisités, des pains nutritionnels et enfin des viennoiseries agrémentés de fenouil, de crème brûlée ou encore de gingembre et de chocolat. Avec juste quelques heures pour offrir le meilleur d’elle-même, et toute l’énergie du monde, l’équipe libanaise veut croire à son rêve. «Vous, les jeunes chefs libanais, êtes le visage lumineux du Liban », a souligné Nada Sardouk. « Continuez, a poursuivi Paul Ariss, à nous représenter aussi bien ! » Et Joe Barza d’ajouter : « Il y a 20 ans, nous avions honte de dire que nous faisions ce métier. Aujourd’hui, nous avons réussi à changer cette image. C’est une belle victoire. » En attendant deux autres possibles victoires, espérées car certainement méritées, croisons les doigts et savourons la victoire d’un pays qui, tous les jours, s’inspire de ce fameux et inlassable Phénix.