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Assis ou debout ? Michèle AOUN

Il y a quelques jours, la presse, reprenant une dépêche d’agence, titrait « Le conflit de Gaza risque de renforcer les radicaux au Proche-Orient ». Si le peuple palestinien qui se défend de l’occupation israélienne sur son territoire est considéré comme étant « radical », ainsi que tous les peuples qui le soutiennent, alors c’est le monde à l’envers ! L’administration Bush et les pays occidentaux qui la soutiennent ont inventé des mots comme par exemple « radical » et « terroriste » qu’ils utilisent comme bon leur semble. Et ça, ça ne veut pas dire qu’ils ont raison, parce qu’ils sont les plus puissants sur la terre. Il y a une logique, loin des considérations religieuses. Ne pensons pas que les Arabes ou que les musulmans sont agressés par les juifs. Tous les juifs ne sont pas des assassins. Pensons qu’Israël, qui occupe depuis des décennies la Palestine, est en train d’« exterminer » le peuple palestinien qui se défend sur « son » territoire. Dans un film célèbre, Dead Poets’ Society, les élèves apprennent ce que c’est que la liberté à travers l’approche marginale de leur professeur de littérature (Robin Williams). Quand l’un des élèves de cette école très autoritariste et conservatrice se suicide à cause du « régime » qui y règne et du despotisme de son père, l’administration de l’école chasse le professeur, l’accusant d’être l’instigateur de la rébellion des écoliers. À la fin du film, quand l’instituteur vient faire ses adieux à ses élèves, une partie d’entre eux restent assis sur leurs chaises, alors que d’autres se mettent debout sur leurs pupitres comme leur avait appris leur enseignant – « oser regarder les choses d’en haut pour mieux voir la vérité ». C’est ce qui se passe aujourd’hui à Gaza et dans le monde. Certains peuples et dirigeants restent assis alors que d’autres se mettent debout pour condamner le génocide israélien à Gaza. Soyons courageux, tous, et prenons position, sinon tout le peuple palestinien va être massacré et anéanti. Le Premier ministre turc, M. Erdogan, et le Venezuela se sont mis debout sur leurs bureaux. Si chaque personne et chaque pays faisaient de même, chacun à sa façon, en chassant par exemple les ambassadeurs israéliens de leur pays ou en arrêtant l’exportation de pétrole vers l’Amérique et les pays occidentaux qui la soutiennent, ou en boycottant les produits israéliens et américains, ne pensez-vous pas que ce mouvement de masse des peuples, des États et même de chaque personne individuelle pourrait arrêter ce massacre ? Au nom de la conscience humaine et de la justice tout court, faisons notre choix. On ne peut pas rester neutre et attendre ce qui va se passer. Le facteur temps est très important. Combien faut-il d’enfants assassinés pour que le monde bouge ? Article paru le samedi 17 janvier 2009
Il y a quelques jours, la presse, reprenant une dépêche d’agence, titrait « Le conflit de Gaza risque de renforcer les radicaux au Proche-Orient ».
Si le peuple palestinien qui se défend de l’occupation israélienne sur son territoire est considéré comme étant « radical », ainsi que tous les peuples qui le soutiennent, alors c’est le monde à l’envers !...