Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Dans la presse Politique US au P-O : on prend les mêmes ?

De qui s’entourera Hillary Clinton pour gérer le lourd dossier du Moyen-Orient ? Si certains, à Washington, estiment que la secrétaire d’État nommée par Barack Obama pourrait être tentée de faire appel à de nouveaux visages, le New York Times souligne que dans la plupart des débats concernant ce sujet aux États-Unis, ce sont les noms de figures bien connues qui ne cessent de revenir. Des personnes telles que Dennis Ross, vétéran des négociations de paix sous Bill Clinton mais également sous Bush père. Son nom est mentionné pour gérer le dossier iranien. Circulent également les noms de Martin Indyk, ancien ambassadeur en Israël, Dan Kurtzer, ancien ambassadeur en Israël et en Égypte, James Steinberg, ancien conseiller à la sécurité de Bill Clinton, ou encore Dan Shapiro, conseiller de Barack Obama. Des personnes qui, comme le rappelle le New York Times, représentent des dizaines d’années d’expérience. Outre leur connaissance de la région, ces personnalités ont en commun le fait d’être « des hommes intelligents, dynamiques, libéraux et juifs (ou à moitié juifs) », souligne Roger Cohen dans un éditorial publié le 12 janvier dernier dans le New York Times. « Ce sont des experts, ouverts d’esprit et déterminés, note encore M. Cohen, mais sur le front de la diversité, ils ne sont pas à la hauteur. » Même constat sur le front du « changement dans lequel vous pouvez croire », mot d’ordre de la campagne de Barack Obama. Et M. Cohen de regretter que le nom d’un Américain d’origine arabe ou d’origine iranienne ne circule pas pour les postes liés au Moyen-Orient au sein de la prochaine administration Obama. « Il est important qu’Obama envoie le bon message dès le premier jour », écrit Roger Cohen, et ce d’autant plus que Gaza continue de baigner dans le sang. « Nous avons besoin d’un changement, et pas seulement au niveau de l’intensité de l’implication diplomatique américaine sur le dossier israélo-palestinien. Des questions fondamentales doivent être posées. » Parmi lesquelles : « Y a-t-il un sens à considérer le Moyen-Orient exclusivement à travers le prisme de la guerre contre le terrorisme ? Fermer les yeux sur la colonisation israélienne en Cisjordanie qui entrave une solution sur le principe de deux États et sur le blocus de Gaza qui radicalise sa population ne sape-t-il pas l’intérêt américain à soutenir les sentiments modérés palestiniens ? Au-delà de leurs branches terroristes, au niveau de leurs larges représentations politiques, quels éléments du Hamas et du Hezbollah peuvent être attirés vers le centre ? » Et l’éditorialiste du New York Times d’insister sur le fait que se poser ces questions n’entame en rien le soutien américain à l’existence d’Israël dans ses frontières d’avant 1967. « Mais (se poser ces questions) enverrait le message selon lequel le consensus prévalant sous Bush selon lequel Israël ne peut jamais faire de mal doit être remis en question. » Pour Roger Cohen, nommer Dennis Ross et ses compères n’indiquerait pas que les États-Unis vont dans la bonne direction. « Obama devrait en prendre note, nommer un Arabo-Américain et un Irano-Américain à des postes importants, et se méfier d’une équipe qui risque de le ramener, ainsi que la région, en arrière », conclut Roger Cohen. E. S.
De qui s’entourera Hillary Clinton pour gérer le lourd dossier du Moyen-Orient ? Si certains, à Washington, estiment que la secrétaire d’État nommée par Barack Obama pourrait être tentée de faire appel à de nouveaux visages, le New York Times souligne que dans la plupart des débats concernant ce sujet aux États-Unis, ce sont les noms de figures bien connues qui ne cessent...