Joueur FIFA 2008 La presse portugaise exulte après le couronnement de Cristiano Ronaldo

L’ensemble de la presse portugaise a vanté hier les talents qui ont valu lundi à Cristiano Ronaldo le titre de meilleur joueur de l’année 2008, tout en signalant les dangers qui guettent le nouveau roi de la planète football. « Le nouveau roi est à nous », écrit le quotidien sportif A Bola sur toute la largeur de sa une, où l’on voit la vedette portugaise de Manchester United recevoir le prix FIFA des mains du légendaire Pelé. « Au sommet du monde », titre son concurrent Record, qui rappelle qu’il s’agit de « son cinquième prix après ceux de l’UEFA, la FIFPro, le Soulier d’or et le Ballon d’or ». Évoquant étape par étape l’impressionnant parcours de Ronaldo sur le plan sportif, les journaux portugais ne manquent toutefois pas d’évoquer d’autres facettes du jeune homme de 23 ans, souvent critiqué pour sa vanité, son goût du luxe ou encore sa vie amoureuse agitée. « Quand on n’est pas né dans un couffin doré et qu’à 20 ans, on peut s’acheter avec son salaire d’un mois deux Ferrari comme celle qu’il a détruite (la semaine dernière) dans un accident, la distance entre le ciel et l’enfer disparaît quasiment », écrit dans un éditorial le directeur du Publico, le quotidien de référence portugais. Vanité « L’image de la Ferrari écrasée est le stéréotype d’un jeune joueur de plus qui a l’argent mais pas la tête », estime-t-il. « Le Ronaldo qui prend le micro pour, en portugais, commencer par s’adresser à sa famille au moment du grand triomphe, c’est l’image du triomphe du talent et de la force de volonté », poursuit-il avant de s’interroger : « Laquelle est la vraie ? » « Après le défi du talent arrive le défi de la maturité », estime également l’éditorialiste du Diario de Noticias (DN). Les déclarations de Ronaldo, qui a dit lundi vouloir « revenir » à Zurich et remporter à nouveau le prix de meilleur joueur, a largement été repris par la presse portugaise, qui l’a pris au pied de la lettre. Pour gagner ce prix à plusieurs reprises comme l’ont fait le Français Zinedine Zidane et le Brésilien Ronaldo, il faudrait « que Ronaldo soit aussi déterminant pour la sélection portugaise qu’il l’est pour son club », considère le DN. Malgré la « vanité » du footballeur, que le Jornal de Noticias estime tout à fait naturelle « parce qu’il est riche et populaire », le mérite de Cristiano Ronaldo ne fait aucun débat au Portugal. Le quotidien populaire 24 Horas rappelle même que certains membres du jury « ont bêtement oublié notre star », se demandant ensuite « comment est-ce que le sélectionneur français a pu ne pas le mettre dans ses trois choix ? »