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Actualités - CHRONOLOGIE

Rapport Economist Intelligence Unit revoit à la baisse ses prévisions de croissance à 2,7 % en 2009

EIU met en garde contre l’impact à long terme sur le Liban de la crise financière internationale. Elle fait valoir une exposition indirecte du pays au risque régional du fait du ralentissement économique dans les pays du CCG Dans son dernier rapport sur l’économie libanaise, Economist Intelligence Unit (EIU) a maintenu ses prévisions portant sur la croissance réelle du PIB à 4,2 % pour 2008, mais elle a révisé à la baisse pour la deuxième fois au cours des derniers mois ses prévisions pour 2009 passant de 3,1 % à 2,7 %, a rapporté le bulletin économique de Byblos Bank, Lebanon This Week. EIU a attribué le changement de ses prévisions aux effets du ralentissement économique mondial qui a probablement un impact local sur le tourisme, l’immobilier et les secteurs financier et de la construction. À ce ralentissement, l’EIU a associé les prémices d’une incertitude politique dans le pays, l’échéance des élections parlementaires, la récession en Europe et aux États-Unis et la baisse de la croissance économique dans les pays du Conseil de coopération du Golfe qui aura des répercussions sur le transfert de fonds par la diaspora libanaise vers leur pays d’origine. EIU a également révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2010 de 4,7 % à 3,3 %. Cependant, elle a prévu une amélioration de la consommation des ménages en 2009 et 2010 qui restera quand même contenue par l’inquiétude des prêteurs soutenue par le resserrement des crédits et le ralentissement économique dans la région. Le rapport de l’EIU a fait valoir que les risques demeurent élevés quant à l’émergence d’une crise politique soudaine au Liban qui pourrait faire dérailler la croissance comme ce fut le cas en 2005, 2006 et 2007. En revanche, l’EIU a dit s’attendre à de minces progrès concernant les réformes économiques du gouvernement. Le rapport a toutefois souligné que la privatisation des actifs de l’État, notamment dans les secteurs de la téléphonie mobile et de l’électricité, n’aurait probablement pas lieu en 2009 et serait retardée en raison, d’une part, du ralentissement économique dans le monde, et d’autre part, en raison de l’opposition interne à de tels projets. Selon EIU, les retombées de la crise financière internationale sur le secteur bancaire libanais demeurent limitées en raison de l’absence d’exposition des établissements de crédit aux subprimes, à l’encadrement de la Banque du Liban, et à la base solide de leurs dépôts. EIU a indiqué que l’incertitude économique et politique sur le plan local, au cours des dernières années, avait réduit les opportunités d’octroi de crédit alors que les crédits bancaires accordés aux opérateurs régionaux avaient été dictés par un boom dans l’immobilier et la consommation dans les pays du Conseil de coopération du Golfe. EIU a mis en garde contre le fait que l’inquiétude qui secoue le monde de la finance pourrait se traduire par une baisse de l’activité économique au Proche-Orient en général, ce qui augmenterait l’inquiétude sur une éventuelle exposition indirecte du secteur financier libanais au risque régional. Parallèlement, EIU a exprimé son appréhension qu’un gel des liquidités sur un plan global mettra de la pression sur l’État libanais qui a besoin de placer d’une manière régulière un important volume d’instruments de dettes libellés en devise étrangère et en livre libanaise et de contracter de nouvelles dettes pour financer son déficit budgétaire. Par conséquent, la perte de confiance sur un plan global se ferait sentir probablement lorsque l’État aura recours au marché des eurobonds avec une nouvelle échéance. Quoiqu’il en soit, l’État devrait pouvoir, en dépit du resserrement des liquidités, contracter de nouveaux emprunts, y compris à partir des banques commerciales locales. EIU a noté cependant qu’une détérioration soudaine de la confiance des investisseurs pourrait susciter une fuite des capitaux, compromettant ainsi la capacité des banques locales à répondre aux besoins en financement de l’État. Inflation à 5,8 % EIU s’attend à un recul progressif de l’inflation des prix à la consommation en 2009-2010 après une forte hausse des prix des matières premières dans le monde, atteignant une moyenne de 12 % en 2008. La pression de l’inflation importée devrait s’atténuer substantiellement en raison de la baisse des prix des matières premières. Aussi, la livre libanaise connaîtrait une légère dépréciation face à l’euro en corrélation avec la valeur du dollar face à l’euro. Par conséquent, les prévisions sur l’inflation seraient de 5,8 % en 2009 et de 3,5 % en 2010, soit marginalement au-dessus de la moyenne qui a prévalu entre 2003 et 2007.
EIU met en garde contre l’impact à long terme sur le Liban de la crise financière internationale. Elle fait valoir une exposition indirecte du pays au risque régional du fait du ralentissement économique dans les pays du CCG

Dans son dernier rapport sur l’économie libanaise, Economist Intelligence Unit (EIU) a maintenu ses prévisions portant sur la croissance réelle du...