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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Nativité du Seigneur Seigneur, cette fête de la Nativité de Ton Fils émerveille notre cœur et scandalise notre raison. Nous ne pourrons jamais nous habituer à Ton amour déraisonnable ! Donne-nous Ton Esprit pour voir et croire que Ta lumière infinie prend la forme de deux petits yeux éblouis, que Ta tendresse créatrice se fait bouche qui sourit. Seigneur, devant ce visage de l’Enfant de Bethléem, tout ce que nous croyons savoir de Toi vole en éclats ! Dieu-Enfant ! Associer ces deux mots nous donne le vertige. Accorde-nous d’entrer, comme Joseph et Marie, dans le silence étonné de l’adoration. Seigneur, nous te rendons grâce, Car, aujourd’hui, tu réalises l’impossible, l’impensable, l’imprévisible ! Aujourd’hui, Tu fait battre le cœur de Ton Fils dans le cœur d’un homme. Seigneur, quand Tu viens pour sauver l’homme armé jusqu’aux dents, Tu prends les yeux d’un enfant pour nous regarder. Ton seul pouvoir est celui de l’amour. Seigneur, apprends-nous à discerner en tout homme les traits de Ton Fils, à faire reculer en nous et autour de nous les frontières de l’égoïsme, de l’injustice ou de la violence afin que Jésus naisse, que le règne de Ton amour grandisse en chacun de nous et sur notre terre... Père Simon BTEICHE Chicago Circus Au pays du miel et de la douceur de vivre, mardi 16 décembre, j’ai vécu, « forcé et contraint », une expérience des plus édifiantes que nos brochures touristiques pourraient ajouter à leur liste d’attractions. Mardi 16 décembre donc, à 20h40, respectueux de toutes les consignes de sécurité, ceinture bouclée et extincteur à l’arrière, je roulais, en compagnie d’un ami, en direction du quartier Saint-Nicolas, quand un tohu-bohu d’enfer nous creva le tympan. Sirènes hurlantes, klaxons en délire, en une seconde, la rue s’était transformée en piste de rodéo. Je tentais de me déporter à droite pour dégager le passage et ne pas entraver la « mission » d’urgence du convoi qui passait. Mal m’en prit. Car je me retrouvais coincé entre deux 4x4 blanches, identiques, desquelles sortaient comme des diables des hommes armés jusqu’aux dents, en transe comme s’ils venaient de découvrir en ma personne Chaker el-Absi lui-même. Les « forcenés » de l’ordre m’enjoignirent, dans un langage de charretier, de m’arrêter. J’obtempérais par la force des choses, étant cloué par la panique. Au pays du miel et de la douceur de vivre, surgit à ce moment-là sur une moto sans plaque d’immatriculation une espèce de petit Terminator, en civil, qui s’acharna à coups de poing sur la carrosserie de la voiture. Et pour ne pas être en reste avec ses amis, il déversa hargneusement sur moi une litanie de grossièretés des plus imagées. Au pays du fiel et de la fureur, ces « anges gardiens » du temps des milices partirent vers d’autres destinations et vers d’autres victimes, avec le sentiment sans doute gratifiant du « devoir accompli ». Mon seul regret restera de n’avoir pas dégainé mon extincteur ! Dans ce pays cruel et de terreur, y a-t-il un recours pour les citoyens innombrables qui, comme moi, rêvent encore d’un pays de miel et de douceur de vivre ? Pr Élie MAALOUF Ex-président de l’ordre des dentistes, ex-président de la Fédération dentaire arabe Aller à Canossa ? Alors revoilà le général qui en rajoute encore un peu plus et, pour faire monter la mayonnaise, se compare à de Gaulle (himself), visitant l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. J’aimerais juste lui rappeler que jamais de Gaulle, héros de la Libération, n’aurait rendu visite à Hitler dans l’Allemagne de l’après-guerre ; et que cette Allemagne n’était plus la même quand de Gaulle s’est déplacé, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui avec notre voisine. Alors, aller à Canossa ? Jean-Claude NAHAS Merci à l’Italie Depuis plus d’une dizaine d’années, le concert classique offert par les Italiens à l’occasion de la fête de l’Indépendance du Liban est un spectacle unique qui ravit tous les mélomanes libanais. La seule salle adaptée pour un concert de cette qualité est, bien entendue, la salle du Sérail, que le président Rafic Hariri, mélomane et mécène, a voulu offrir à notre pays. Le sérail est par définition le domaine du président du Conseil, et il est normal que ce soit M. Fouad Siniora qui préside ce concert. Nous espérons que dans un jour prochain, une salle de concert sera construite au palais de Baabda, et les concerts seront alors placés sous le haut patronage du président de la République. Nous espérons aussi qu’une autre salle sera aménagée au Parlement pour les invités du président de la Chambre. Pour l’instant, nous tenons à remercier l’Italie, ce grand pays ami fidèle du Liban, qui tient, à sa façon artistique, à marquer cet événement annuel qu’est l’indépendance de notre pays. Un grand merci aussi à M. Walid Gholmieh, directeur du Conservatoire, qui a compris ce message et a mis en valeur les musiciens et chanteurs libanais qui, dans un ensemble parfait, mêlés aux artistes italiens et à leur chef d’orchestre italien, le maestro Francesco Cilluffo, nous ont offert ce concert extraordinaire. Raymond NAHAS Président de l’Association culturelle italo-libanaise Piétons, attention ! Il y a quelques jours, je marchais sur nos trottoirs dallés à tordre le cou aux plus prudents des piétons de Beyrouth, quand brusquement je me suis vue catapultée en l’air et fis un atterrissage brutal sur le sol. Conséquence de cette chute : une fracture au bras, plâtre pour six semaines, le tout suivi d’une rééducation de deux semaines. Renseignements pris, la municipalité de Beyrouth avait creusé un grand trou sur le trottoir afin de planter un poteau de signalisation à l’intersection de la rue Adib Ishac avec l’avenue du président Élias Sarkis. Lente et négligente comme à son habitude, mais animée de bonnes intentions quand même, elle avait entassé les dalles roses et grises à côté de ce poteau, dans le but de combler le trou... dans un futur très lointain. Je viens par la présente vous demander de bien vouloir porter ma voix aux responsables afin de les réveiller de leur inertie et de leur torpeur, qui sont un danger pour la sécurité des piétons. Habitant hors du Liban, dans un pays où règnent la justice et l’ordre, j’aurais réclamé des dommages et intérêts et aurait eu gain de cause. Au Liban, je me contente de crier ma rage et ma colère à travers vos colonnes. Colette ZEITOUN NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.

Nativité du Seigneur

Seigneur,
cette fête de la Nativité de Ton Fils
émerveille notre cœur
et scandalise notre raison.
Nous ne pourrons jamais nous habituer
à Ton amour déraisonnable !
Donne-nous Ton Esprit
pour voir et croire
que Ta lumière infinie
prend la forme
de deux petits yeux éblouis,
que Ta tendresse créatrice
se fait bouche qui...