Heurts entre manifestants et forces de l’ordre devant l’ambassade américaine à Awkar

Des échauffourées se sont produites hier peu après-midi à proximité de l’ambassade des États-Unis à Awkar entre les forces de l’ordre et une centaine de personnes qui participaient à un sit-in contre l’offensive israélienne en cours à Gaza. Les manifestants, principalement des jeunes militants du Parti communiste libanais et d’autres formations de gauche, ont tenté d’enlever une partie des barbelés installés à une distance d’un kilomètre de l’ambassade. La police antiémeute a riposté à l’aide de canons à eau et de grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser. Le sit-in s’est terminé par la suite dans le calme. Selon les organisateurs, neuf manifestants ont été blessés alors que la police a rapporté que cinq manifestants ont été légèrement blessés par la pression des canons à eau et des bousculades. Un officier des FSI a été atteint également par des jets de pierres. Les manifestants brandissaient notamment des souliers et appelaient à l’expulsion de l’ambassadrice américaine du Liban. Par ailleurs, des milliers de personnes se sont rassemblées à l’appel des représentants du mouvement Hamas au Liban devant le siège de l’Escwa à Beyrouth. Les manifestants agitaient des drapeaux du Hamas et du Hezbollah. Ils ont brandi des effigies du président américain George W. Bush et du Premier ministre israélien Ehud Olmert avec, pour chacun, une chaussure dans la bouche, en référence au geste d’un journaliste irakien contre M. Bush le mois dernier à Bagdad. De leur côté, des milliers de réfugiés palestiniens ont manifesté pendant toute la nuit de samedi à dimanche dans plusieurs camps du Liban-Sud peu après le début de l’offensive terrestre israélienne. « Gaza ne pliera pas », ont-ils scandé, après avoir brûlé le drapeau israélien et des photos du ministre israélien de la Défense Ehud Barak. Le PSNS au Koura a organisé de son côté une marche aux flambeaux. Les manifestants se sont rendus de la permanence du parti à Amioun jusqu’à la cathédrale Saint-Georges de la localité, où ils ont assisté à une messe célébrée en présence de représentants des Marada et du CPL.