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Spectacle Lido, Moulin Rouge : le french cancan ne connaît pas la crise

Les cabarets parisiens, références internationales des plumes et des frous-frous, revendiquent des salles quasi combles tous les soirs. « Chaque soir, la salle est pleine. Pour le moment, on ne ressent pas la crise, sans doute parce que c’est chez nous que l’on vient l’oublier », souligne Éric Lanuit, responsable de la communication du Lido, le temple des « Bluebell Girls » depuis 1946 sur les Champs-Élysées. Lundi soir, 900 couverts pour le réveillon de la Saint-Sylvestre à partir de 580 euros le rond de serviette avaient déjà été vendus et moins d’une centaine restaient disponibles. « Un taux de réservation tout à fait normal. Ce sera complet sans aucun souci mercredi soir. Les semaines passées et les suivantes ont été très satisfaisantes, aussi. Il n’y a pas de baisse du chiffre d’affaires. Les privatisations du lieu par de grandes entreprises n’ont pas diminué non plus, au contraire », précise M. Lanuit. Une seule observation commune aux cabarets parisiens, mais sans conséquence sur l’activité : depuis quelques années, la clientèle se décide moins longtemps à l’avance pour ces soirées d’exception, et les réservations tardives sont devenues fréquentes. « Depuis deux à trois ans, les réservations sont tardives, sans lien direct avec une quelconque frilosité économique mais grâce aux réservations à distance, principalement Internet », explique la porte-parole du Crazy Horse. Le temple du nu chic et ses 300 places s’apprêtait à fêter la Saint-Sylvestre au caviar et au champagne avec trois shows le même soir à partir de 150 euros après un très bon mois de décembre. Le Moulin Rouge à Pigalle se porte tout aussi bien et les « Doris Girls » font virevolter jupons et frous-frous de plus belle : « Décembre et Noël ont été très positifs pour les comptes. Le 31 s’annonce très bien avec un taux de remplissage de 98 % et il y a encore deux jours de réservation : nous serons plein comme d’habitude », souligne la direction. Pour fêter la nouvelle année avec la Goulue et Toulouse-Lautrec, il faut débourser 570 euros, langouste, foie gras, carré de veau et champagne compris. Le Paradis Latin, qui fête une toute nouvelle revue (« Paradis à la folie! ») voit lui aussi la vie en rose, sa couleur fétiche. Pour le réveillon, la formule « dîner-spectacle » suivie d’une « soirée discothèque », avec champagne à discrétion et petit déjeuner à 4h00 du matin, est facturée 350 euros. Le cabaret créé par Jean-Marie Rivière sur la Rive gauche fera, lui aussi, le plein. « Les gens réservent moins longtemps à l’avance, pas plus de trois mois en général, mais ils sont bien là chaque soir », observe le directeur général Harold Israël, précisant que 80 % de la clientèle du Paradis Latin est française. « La crise semble épargner nos lieux de rêve. On croise les doigts ! », conclut-il.
Les cabarets parisiens, références internationales des plumes et des frous-frous, revendiquent des salles quasi combles tous les soirs.
« Chaque soir, la salle est pleine. Pour le moment, on ne ressent pas la crise, sans doute parce que c’est chez nous que l’on vient l’oublier », souligne Éric Lanuit, responsable de la communication du Lido, le temple des « Bluebell Girls...