Les lecteurs ont voix au chapitre

Rouler à Beyrouth Il y a quelques jours, en un mardi pluvieux, les deux pneus de ma voiture furent déchiquetés à cause d’une mare en nids de poule. Je me suis demandée donc ce que pourrait servir ma contribution annuelle au service de la Mécanique... Et aussi à quoi pourrait servir la ceinture de sécurité. Chez les Gaulois, le comble aurait été que le ciel ne leur tombe sur la tête, mais en voiture, il ne pourrait servir que d’éviter de tomber par la porte, surtout en comptant une heure et demie pour un trajet ou un tronçon de moins de deux kilomètres. Mais moi, je suis un fan de la chanson En voiture, en voiture, attachez vos ceintures... Un citoyen normal qui aurait renversé ou tué quelqu’un aurait pourri quelque temps en prison, avec une police d’assurance obligatoire bidon qui couvre pourtant les accidents corporels survenus aux tiers ainsi que les conséquences financières y relatives, même si le conducteur roulait en sens interdit. Je me rappelle de l’affaire Boulin, évoquée dans le livre Affaires d’ un septennat au temps de Giscard d’Estaing. Il s’agissait, on s’en souvient, de ce ministre français qui s’était suicidé. La raison ? La veille, un collégien avait péri lors d’ une manifestation. Que Dieu nous préserve des imprévus, des coups de feu en signe de réjouissance et des accidents de la voie publique. Amal DAMIEN L’enfer s’appelle « Mécanique » Avez-vous, en tant que simple citoyen, comme Monsieur Tout-le-Monde, essayé de faire passer à votre voiture le contrôle mécanique ? Vous vous seriez rendu compte de visu de cette entreprise ardue et révoltante. Des gens stationnent dès potron-minet, espérant pouvoir – après des heures d’attente (3 à 4 heures au minimum !) au milieu de la cohue et des embouteillages monstres, pare-chocs contre pare-chocs – arriver au dit contrôle. A-t-on pensé à la santé des personnes âgées et à l’impossibilité pour elles d’attendre plusieurs heures le salut ? Est-il juste que des gens qui paient régulièrement leurs taxes et redevances à l’État soient astreints à subir un tel calvaire, au même titre que les retardataires de plusieurs années ? Pourquoi ne pas prévoir, pour améliorer cet état de choses, une file pour les retardataires et une autre pour ceux qui sont dans les délais ? De plus, pourquoi devrait-on, une fois en poche le document attestant que l’on a passé le contrôle, aller dans une autre bousculade et perdre de précieuses heures, sans compter le temps mis à chercher à se garer, pour régler la taxe au service mécanique de Dekouané, au lieu d’une banque ? Doit-on avoir à subir cet enfer, à une période où l’on a à peine le temps de faire ses courses de fin d’année, et perdre de précieuses heures et des journées entières ? Pourquoi ne pas permettre aux banques de percevoir cette taxe, même après la période impartie, si tous les documents sont corrects ? Il reste à peine quelques précieux jours d’ici à la fin de l’année. Je vous en conjure, Monsieur le Ministre, de prendre en considération ce sujet et de montrer que l’État compatit avec le citoyen, et n’est pas son ennemi, comme ces patrouilles qui se mettent malicieusement à l’affût des citoyens qui roulent à plus de 50 km/h, rue du Port, et leur confisquent leurs papiers, sans même leur remettre une preuve imprimée du contrôle radar de l’infraction commise. Élie MAMARI Libanais, réagissez ! Suite à un incident stupide à l’USJ-Huvelin, le mois dernier, je réitère mon appel à toutes les personnes qui prétendent être « responsables » dans ce pays meurtri et qui permettent de pareils incidents : Laissez-nous vivre en paix. Laissez les jeunes décider eux-mêmes de leur avenir, cessez de leur inculquer vos haines et vos mépris. Si vous ne savez pas les guider convenablement, nous vous prions de laisser votre place a d’autres. Où est la démocratie ? Où est la liberté d’expression ? Que vont devenir les jeunes d’aujourd’hui si ce n’est des citoyens blasés, remplis de haine et de mépris ? Comment prétendons-nous participer à la conférence sur le dialogue interconfessionnel si entre nous, chrétiens et musulmans d’un même pays, nous ne savons pas dialoguer ? Cessez de nous ridiculiser. Réclamez l’interdiction de toute brutalité dans les universités. Apprenez à vos « ouailles » à accepter l’autre comme vous voulez que nous vous acceptions. De grâce, faites de la politique et non pas des règlements de comptes. Agissez en responsables ou allez-vous-en. Nous ne pouvons plus supporter que pour la mémoire d’un martyr, quel qu’il soit, les jeunes se bagarrent et s’injurient. Cessez de creuser le fossé entre les Libanais, cela suffit ! Libanais réagissez ! Messieurs qui êtes dans ce gouvernement dit d’«union nationale », que faites vous ? Messieurs les députés, où êtes-vous ? Avez-vous besoin d’une baguette magique ? Libanais, réagissez ! Fouad A. SALHA Couleuvres à avaler D’abord on est parti avec Abou Adass, qui serait derrière l’assassinat de Rafic Hariri (et qui ne sait pas qui est Abou Adass ?...). Ensuite, c’est la bande à Chaker el-Absi (et qui ne sait pas qui est Chaker el-Absi), subventionnée – veut-on nous faire croire – par Saad Hariri, qui serait l’instigatrice de l’attentat de Damas. Non mais c’est bien des couleuvres qu’ils essayent de nous faire avaler. Je me reprends : 1/ C’est un radical sunnite qui a assassiné Hariri – c’est bien ça, non ? 2/ Ce même courant sunnite radical serait subventionné par Hariri fils ! Non, tout cela me dépasse ! Diala el-YAFI NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.