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Actualités - CHRONOLOGIE

Rapport Les secteurs des services et de l’immobilier au Liban sont les plus attractifs de la région

Calyon, la banque d’investissement, a récemment publié un guide des marchés portant sur dix-huit pays de la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord incluant le Liban. Ce guide aborde une analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT) de chaque pays tout en mettant en relief certains indicateurs économiques comparatifs. Selon Calyon, le Liban bénéficie de plusieurs forces à la tête desquelles se trouve le secteur bancaire, qui est un contributeur majeur au PIB et un joueur-clé dans le financement du déficit du Trésor. Le rapport cité par le bulletin hebdomadaire de Bank Audi, Lebanon Weekly Monitor, énumère la diaspora libanaise comme une force du pays, celle-ci contribuant, à travers ses transferts, au financement à faible coût du déficit jumelé. De plus, le pays profite de son aptitude à décrocher des financements externes à faible coût ayant un accès privilégié au marché des eurobonds. Par ailleurs, l’engagement du Liban à mettre en œuvre des réformes à travers ses accords d’association avec l’Union européenne, une restructuration du secteur public, une privatisation de certains services publics, représente également des points forts pour le pays. Parallèlement, l’autre face de l’analyse montre le risque systématique qu’encoure le secteur bancaire du fait de son exposition au risque souverain. Par ailleurs, l’énorme dette publique et les déficits jumelés demeurent à un niveau critique bien qu’ils se soient contractés au cours des deux dernières années. Les déficits commercial et du compte courant représentent un autre défi pour le Liban d’autant que le développement des industries à l’exportation est freiné par une monnaie nationale forte. Dernièrement, l’incertitude politique a fait planer une menace sur les prévisions économiques du pays. Calyon a par ailleurs souligné qu’en dépit d’un taux de croissance économique de 3,6 % en 2007, le processus de reconstruction n’a pas été totalement achevé en raison des incertitudes politiques. Cette tension n’a pas aidé le Liban à alléger la lourde pression de la dette. De plus, les coûts élevés de l’énergie et de la reconstruction se sont traduits par un approfondissement du déficit du compte courant de 9 % du PNB en 2008 à 20 % du PNB en 2009, contribuant ainsi à agrandir le besoin de financements externes. En revanche, le Liban continuera à bénéficier de l’assistance des donateurs de Paris III et des pays du Golfe. Le rapport souligne d’autre part que l’effet le plus dévastateur sur l’économie du pays serait la perte de confiance dans le secteur bancaire qui détient la plupart de la dette externe. Les réserves en devises grandissantes du pays ne pourraient contrecarrer les effets d’un tel scénario que jusqu’à un certain niveau. En 2008, l’économie a recouvré graduellement son essor et le PNB devrait croître pour atteindre 4 % à la fin de l’année. Calyon souligne aussi que le Liban a les secteurs de services et de l’immobilier les plus attractifs dans une région qui regorge de liquidités. Cependant, le redressement économique en 2009 devrait connaître un glissement, et les pétrodollars devront se contracter en raison de la crise financière internationale. En 2010, les prévisions de solvabilité du Liban seront liées à la santé des marchés de capitaux au cours de ladite année et de l’assistance financière des pays donateurs. Le rapport a par ailleurs abordé le dossier de la dette publique et noté que l’endettement en livre et en devise étrangère est émis pour financer le déficit fiscal. La dette en devise a représenté 40 % du total de la dette fin 2007, enregistrant un accroissement de près de deux milliards de dollars sur un an pour en atteindre 28 milliards. La dette totale du gouvernement était supérieure à 50 milliards de dollars fin 2007, représentant 200 % du PNB, l’un des ratios les plus élevés dans le monde. En ce qui concerne l’environnement local pour les investissements étrangers, le rapport souligne que le Liban ne fait pas de discrimination entre les investissements des étrangers et ceux des locaux. Ce qui constitue probablement la raison pour laquelle les étrangers estiment attractifs les investissements au Liban. En revanche, les investissements directs dans l’immobilier, l’assurance, les médias et les banques sont soumis à certaines restrictions ou à des autorisations préalables.
Calyon, la banque d’investissement, a récemment publié un guide des marchés portant sur dix-huit pays de la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord incluant le Liban. Ce guide aborde une analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT) de chaque pays tout en mettant en relief certains indicateurs économiques comparatifs.
Selon Calyon, le Liban...