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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak Bagdad ouvre la voie au maintien des troupes de la coalition après la démission du président du Parlement

Les officiers un temps soupçonnés de putsch libérés. Les députés irakiens ont ouvert la voie hier, in extremis, au maintien jusqu’en juillet 2009 de la présence en Irak de troupes étrangères non américaines, en mandatant le gouvernement pour signer des accords avec cinq pays de la coalition. Une « large majorité » des 223 députés présents, sur les 275 que compte le Parlement, a fini par adopter une résolution en ce sens, à une semaine de la fin du mandat de l’ONU qui fixe un cadre légal à la présence en Irak des troupes de la coalition. Le gouvernement irakien devra désormais signer avant le 31 décembre des accords avec la Grande-Bretagne, l’Australie, l’Estonie, le Salvador, la Roumanie et l’OTAN, soit pour la présence de moins de 6 000 hommes. Le vote du Parlement est intervenu après l’annonce de sa démission par son président, Mahmoud Machhadani. « J’annonce que je démissionne de mon poste de président du Parlement dans l’intérêt général », a-t-il annoncé en séance plénière, déclenchant les applaudissements des députés. « Ma langue a fourché lors de la dernière réunion (mercredi dernier), mais tout ce que j’ai fait, je l’ai fait dans l’intérêt des gens », a-t-il ajouté. Le 17 décembre, M. Machhadani, excédé par la tournure des discussions au Parlement, s’était levé et avait annoncé sa démission en déclarant que les députés qui voteraient contre étaient « des chiens, des fils de chien ». Il s’était ensuite rétracté et avait présenté samedi ses excuses, mais une majorité de députés ne les avait pas acceptées. Le Parlement doit reprendre ses travaux le 9 janvier. D’autre part, les autorités irakiennes ont libéré hier la vingtaine d’officiers soupçonnés, successivement, d’être des putschistes puis des complices de « terroristes ». Le général Raymond Odierno, commandant en chef de la Force multinationale en Irak, a indiqué « avoir eu confirmation des libérations. Les premiers rapports indiquaient qu’ils étaient liés aux baassistes, mais j’attends les détails de l’enquête ». En outre, Washington a dit avoir reçu de Bagdad l’assurance que les Moudjahidine du peuple, opposants au régime iranien, ne seraient pas expulsés d’Irak vers des pays où ils risquent la persécution, ce qui semble a priori exclure un renvoi en Iran. Un porte-parole de la Maison-Blanche, Benjamin Chang, a fait état auprès de l’AFP « d’assurances écrites » de la part du gouvernement irakien selon lesquelles les Moudjahidine du peuple, regroupés au camp d’Achraf, au nord de Bagdad, seraient traités « humainement » quand le camp serait fermé. « Ce que le gouvernement (irakien) a dit, c’est que personne ne serait transféré contre son gré vers un pays où il craint d’être persécuté en raison de ses convictions politiques ou religieuses, ou un pays où il risque d’être torturé », a dit M. Chang, sans pouvoir préciser si cet engagement-là était écrit lui aussi. Sur un autre plan, les Kurdes d’Irak sont déterminés à empêcher les rebelles kurdes d’utiliser leur territoire pour lancer des attaques contre la Turquie et l’Iran, a affirmé le président irakien Jalal Talabani, dans un entretien publié hier par un journal turc. « Je vais dire les choses très clairement : nous, Kurdes irakiens, ne laisserons plus des gens armés, issus de n’importe quel groupement kurde, utiliser notre territoire pour attaquer la Turquie ou l’Iran », a déclaré M. Talabani au quotidien Aksam, invitant les rebelles séparatistes à « abandonner la lutte armée et rejoindre le processus démocratique ». Le président irakien, lui-même kurde, a toutefois souligné que les Kurdes irakiens ne combattront pas les rebelles. « Le problème peut être résolu sans affrontements », a-t-il estimé. Selon M. Talabani, les liens avec la Turquie ont une importance « stratégique » pour l’Irak.
Les officiers un temps soupçonnés de putsch libérés.
Les députés irakiens ont ouvert la voie hier, in extremis, au maintien jusqu’en juillet 2009 de la présence en Irak de troupes étrangères non américaines, en mandatant le gouvernement pour signer des accords avec cinq pays de la coalition. Une « large majorité » des 223 députés présents, sur les 275 que compte le...