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Le salut par les planches (de BD)

Ça doit sans doute l’agacer, à Zeina Abirached, d’entendre ou de lire pour la énième fois que le style de ses bandes dessinées s’apparente à celui de Marjane Satrapi, auteure des best-sellers Persepolis. Le graphisme, le trait tout en rondeurs, l’omniprésence du noir vis-à-vis du blanc et les récits autobiographiques autodérisoires et ingénus sont en effet communs aux deux jeunes femmes. Pour le reste, chacune possède évidemment ses propres sensibilités qui se reflètent dans la nuance, les détails. Dans Je me souviens, Beyrouth*, aux éditions Cambourakis, elle revient sur ses souvenirs d’enfance dans un quotidien marqué par les bombardements, les coupures d’électricité, les vitres qui se cassent, les élèves qui trouvent refuge dans un gymnase, mais aussi un frère qui collectionne des éclats d’obus et un coiffeur qui amoche la coiffure de la petite Zeina. Un recueil d’histoires de différents formats, modelé sur le Je me souviens de Georges Pérec et où, en guise d’introduction, la jeune auteure cite le réalisateur Chris Marker : «Rien ne distingue les souvenirs des autres moments. Ce n’est que plus tard qu’ils se font reconnaître à leurs cicatrices. » On l’aura compris, la BD c’est son catharsis. Abirached a d’ailleurs intitulé son premier opus [Beyrouth] Catharsis (1er prix du Festival de bande dessinée de Beyrouth en 2002). Elle possède également à son actif un « livre-objet », 38 rue Youssef Semaani, et un roman graphique, Le jeu des hirondelles, qui a fait partie de la sélection officielle du Festival d’Angoulême en 2008. * Zeina Abirached signe son ouvrage aujourd’hui samedi 20 décembre à la librairie el-Bourj, à partir de 17h00. Et le 27 décembre au Virgin Megastore du centre-ville, de 18h00 à 20h00.
Ça doit sans doute l’agacer, à Zeina Abirached, d’entendre ou de lire pour la énième fois que le style de ses bandes dessinées s’apparente à celui de Marjane Satrapi, auteure des best-sellers Persepolis. Le graphisme, le trait tout en rondeurs, l’omniprésence du noir vis-à-vis du blanc et les récits autobiographiques autodérisoires et ingénus sont en effet communs...